Il faut dénoncer toute impunité dans le transport en commun à Mbujimayi

« Comment lutter contre l’impunité dans le transport en commun ?», C’est le thème du #Faceauxjeunes qui a eu lieu ce samedi 24 avril dans la salle New Star, à Mbujimayi. Il a été développé par Maître Marceline Muswaswa, avocate au barreau de Mbujimayi. 40 participants ont suivi l’exposé, qui a fini par une série des questions-réponses.

Pour commencer, l’oratrice a proposé de reformuler le thème sous l’angle juridique en vue de relever les violations des droits de l’homme observées dans le transport en commun. Elle définit ainsi l’impunité comme l’absence des sanctions à l’encontre d’une personne qui a commis une infraction.

Quid de l’impunité dans le transport en commun à Mbujimayi ?

S’il y a des sanctions contre ceux vont à l’encontre de la réglementation routière et qu’elles ne sont appliquées pas, Me Marceline Muswaswa estime que les responsabilités sont partagées entre les usagers et les agents de la police. Pour elle, des pratiques négatives se sont développées ces derniers temps. D’une part pour les agents, elle cite par exemple la non régulation de la circulation, la mendicité des agents de la police routière, les actes d’extorsion, ainsi que les violences physiques et verbales. De l’autre pour les usagers, on peut constater la non maîtrise du code de la route, la vulgarité, la perte de la notion des valeurs humaines.

Tout ceci est dû au laxisme et à l’irresponsabilité des pouvoirs publics, qui ne veillent pas à l’application des lois. Conséquences, ceux qui subissent souvent ces abus  ne sont jamais dédommagés. Parfois, les enquêtes ne suivent pas. Et si elles sont entamées, elles sont souvent bâclées. Selon Me Marceline, il y a même des dossiers qui disparaissent. Elle soutient enfin que pour mettre fin à l’impunité, il faut dénoncer tous les abus commis dans le secteur de transport.

Transport à Mbujimayi, triste réalité !

A Mbujimayi, le transport en commun n’existe pas. Il est maintenant assuré par les motocyclistes, autrement appelés les taximen motos ou les wewas à Kinshasa et Lubumbashi. La particularité ici, c’est que la moto est le seul moyen de transport qui s’adapte le mieux à la réalité de Mbujimayi. Quelques bus et véhicules qui s’occupaient du transport en commun n’existent plus aujourd’hui. Il ne reste que des véhicules en très mauvais état qui essaient de tenir le trafic sur quelques tronçons de la ville. Je pense que ce genre d’engins sont susceptibles de causer des accidents.  Mais que fait la police de circulation routière ? Rien. Des agents largués sur terrain se sont vite transformés en mendiants. Que c’est triste !

A tous ces problèmes, s’ajoute celui des routes. Mbujimayi est une petite ville. Pourtant certains quartiers sont inaccessibles. Peu de routes seulement sont asphaltées. Même si elles le sont, elles sont presque toutes dégradées.