Comme nous le savons tous, ce n’est pas nouveau d’avoir un programme de salubrité publique à Kinshasa. Je dirais d’ailleurs que ce sont les mêmes programmes dont on change simplement de nom à chaque fois. Outre les différentes dénominations, la réalité et le constat sur le terrain sont les mêmes. La ville de Kinshasa demeure toujours sale. Que faire pour assainir la ville de Kinshasa ?
Ce Lundi 25 novembre 2019 au Centre Carter, lors de notre conférence #FaceAuxJeunes, le coordonnateur du programme Kinshasa-Bopeto était justement face aux jeunes pour présenter le projet et les idées phares du projet qu’il coordonne. Les jeunes n’ont pas manqué d’évaluer et de donner leurs propositions pouvant permettre de réussir efficacement l’assainissement dans la ville province de Kinshasa. Je vous partage dans cet article quelques propositions des participants.
Selon Germain Mpundu, coordonnateur de Kinshasa-Bopeto, ce programme d’assainissement est « une philosophie et une révolution mentale, c’est un mode de vie, un nouveau style de gouvernance et une charte de vie ».
Ce que pensent les participants du programme Kinshasa-Bopeto
Pour certains participants, la ville de Kinshasa est devenue encore plus sale qu’avant le lancement du programme Kinshasa-Bopeto, car la ville est de plus en plus inondée par les déchets et il n’y a toujours pas de poubelles publiques. Il vaut mieux ne pas être à Kinshasa quand il pleut. Car chaque pluie apporte son lot de problèmes. En plus de cela, les vendeurs continuent de donner de l’argent aux policiers pour échapper aux travaux d’assainissement qui sont censés être faits chaque samedi.
Cela prouve à suffisance que la propreté est d’abord une question de mentalité. C’est ainsi que les participants ont proposé au coordonnateur de Kinshasa-Bopeto, de ne pas seulement se limiter aux travaux sur le terrain, mais de faire également une campagne de sensibilisation sur la protection de l’environnement. Car si la population ne change pas de mentalité, on peut nettoyer la ville aujourd’hui, et demain on retourne dans la saleté.
Qu’après Kinshasa-Bopeto soit réellement différent d’avant Kinshasa-Bopeto.
Pour cela, il faut inculquer aux Kinois une culture d’assainissement. Pourquoi ne pas travailler également avec d’autres structures de jeunes telles que Community Service Day (CSD) et d’autres associations des jeunes pour mener ensemble cette bataille ? Plutôt que d’abandonner les déchets dans les coins de rues. Ces déchets peuvent être transformés en matières ou objets utiles à la population.