La fragilité sociale amplifie le coronavirus en RDC

La crise de Coronavirus est complexe. C’est le moins qu’on puisse dire, après avoir suivi le débat du 24 septembre à Lubumbashi. Initié par Habari RDC, ce débat a porté sur les exclusions sociales sur base de la crise sanitaire en cours.

J’ai particulièrement été touché par le propos du psychologue invité à cette manifestation. Le chercheur Félicien Mujola a désigné un élément rarement considéré comme cause de la crise sociale qu’engendre la pandémie de covid-19 en RDC.

La fragilité économique et sociale

Il s’agit de la fragilité sociale. Une fragilité qui fait que sur le plan social et économique, de nombreux Congolais n’ont pas de sécurité. D’abord, c’est la pauvreté. Elle fait que durant les restrictions des mouvements, à l’instar des confinements, beaucoup ne peuvent survivre. Puisqu’il faut chaque jour, en ville surtout, sortir de sa maison pour trouver, on l’espère toujours ainsi, de quoi se nourrir.

Ensuite, les nombreuses crises violentes que le Congo vit font que psychologiquement, beaucoup de gens sont fragiles. Une petite étincelle peut suffir pour que les gens se dressent les uns contre les autres.

Éviter les excès

Ainsi, quand surgit une crise économique du fait des confinements, et qu’on voit ses voisins continuer de manger alors que chez soi on n’a plus de ressources, va vite naître une rancoeur. Parfois, c’est plus fort.

Et c’est dans ce sens que s’entendent les discours d’exclusion qui continuent de circuler. Particulièrement dans l’ancien Katanga, ces discours peuvent toujours à n’importe quel moment pousser quelqu’un de violent à l’acte.

D’où l’importance d’engager les gens, les jeunes surtout, à comprendre la crise courante et à éviter ainsi les excès. L’essentiel est d’agir de manière à contrer tout ce qui peut y conduire.