article comment count is: 0

Où est passée notre capacité de revendiquer dans la rue ?

Au Kenya, le projet du budget 2024-2025 prévoyant l’instauration de nouvelles taxes, dont une TVA de 16 % sur le pain et une taxe annuelle de 2,5 % sur les véhicules des particuliers, a suscité une vague de manifestations. Ces protestations, largement relayées sur la toile congolaise, soulèvent des questions sur notre propre capacité à revendiquer nos droits lorsqu’ils sont bafoués.

En République démocratique du Congo, une milice à la solde du pouvoir sème l’insécurité, s’érigeant en une police parallèle, sous le regard impassible de l’État et de la population. Le taux de change ne cesse de grimper, diluant le pouvoir d’achat, sans que personne ne réagisse. Dans l’Est, des Congolais sont tués presque tous les jours, cela n’émeut plus ou presque. Pourquoi cette indifférence généralisée face aux injustices quotidiennes ?

Pourtant, lorsque des postes politiques sont en jeu, les Congolais descendent dans la rue, brûlant même des pneus. Ce contraste entre la mobilisation pour des intérêts personnels et l’inaction face aux problèmes collectifs est frappant. Où sont passés ces Congolais qui, comme un seul homme, ont fait barrage au troisième mandat de Kabila ? Où sont ceux qui ont défié Mobutu lors de la marche des chrétiens ?

Une nouvelle cause commune ?

Aujourd’hui, existe-t-il des causes pouvant unir les Congolais au-delà des clivages tribaux et régionaux ? Les défis actuels de notre pays sont nombreux et urgents. La question est de savoir si nous sommes encore capables de nous mobiliser pour des causes justes, de retrouver cette capacité de rendication qui a autrefois fait notre force.

Le silence et l’inaction face aux injustices sont les pires ennemis du progrès.

 

Est-ce que vous avez trouvé cet article utile?

Partagez-nous votre opinion