#ParlonsVBG : non à l’impunité des auteurs des violences basées sur le genre

« Non à l’impunité des auteurs des violences basées sur le genre », tel était le thème décortiqué par #HabariRDC dans son #FaceAuxJeunes organisé samedi 30 novembre 2019 à Mbujimayi. C’était dans le cadre de la campagne de #16jours d’activisme contre les violences basées sur le genre.

Maître Marceline Muswaswa, avocate au barreau du Kasaï-Oriental et oratrice du jour a d’abord donné les différentes formes de violences, entre autres les violences sexuelles, les violences morales, les violences physiques… Elle s’est plus appesantie sur les violences sexuelles car étant celles qui battent le record dans le monde en général et dans notre pays en particulier.

Quid des violences sexuelles basées sur le genre ?

Selon l’oratrice du jour, la question des violences sexuelles a commencé à figurer parmi les préoccupations internationales. Les gouvernements sont invités à mettre au point des stratégies et plans d’action pour y remédier.

En effet, la violence sexuelle basée sur le genre est une forme de violence qui comprend tout acte sexuel, toute tentative d’obtenir un acte sexuel, des commentaires ou avances sexuelles non voulus, où encore des actes dirigés contre la sexualité de quelqu’un en utilisant la coercition. La violence basée sur le genre peut être aussi des actes d’exclusion ou de discrimination dont les femmes sont victimes en raison de leur sexe.

Formes de violences sexuelles

Les violences sexuelles prennent multiples formes, a souligné maître Marceline Muswaswa. Elle nous a donné la base légale des formes de violences sexuelles. On les retrouve à partir de l’article 167 jusqu’à l’article 174n de la loi sur les violences sexuelles. Toutes ces formes de violences sexuelles ont été décortiquées une à une par l’oratrice du jour.

Facteurs favorisant les violences sexuelles

L’oratrice a expliqué aux participants les facteurs qui favorisent les violences sexuelles. C’est par exemple : l’ignorance, la pauvreté, les pratiques traditionnelles négatives, le mauvais usage des NTIC, l’appât du gain, la promiscuité, le proxénétisme, le fait qu’une femme soit subalterne dans une entreprise, à l’université…

Elle a précisé que ces facteurs favorisent l’exposition des femmes aux violences sexuelles.

Que faire pour lutter contre les violences sexuelles ?

De ce Face aux jeunes, nous avons retenu qu’il faudra sensibiliser les populations à connaître les différentes formes de violences sexuelles, encourager l’éducation à la sexualité, encourager les familles surtout nombreuses à améliorer les conditions familiales pour éviter la promiscuité, pallier les problèmes liés à l’inceste, encourager le dialogue familial (entre parents et enfants), bannir les pratiques traditionnelles négatives…

Pistes de solutions pour mettre fin à l’impunité

Répondant aux questions des participants, Marceline Muswaswa a donné quelques pistes de solutions pour mettre fin à l’impunité des auteurs des violences basées sur le genre. Selon elle, il faut encourager les victimes, leurs proches, ou toute autre personne intéressée à dénoncer, en recourant aux services des ONG spécialisées en matière des violences sexuelles, pour un accompagnement qui peut être juridique, médical, psychologique. Elle encourage les victimes à porter plainte en saisissant les instances judiciaires habiletées qui feront appliquer la loi.

Il faudra aussi l’implication de tous les membres de la communauté pour un changement de mentalité. J’ai constaté que les participants étaient très satisfaits par le déroulement de cette conférence. Ensemble, luttons contre les violences basées sur le genre !