Ce 21 juin, alors que le monde entier célèbrait la fête de la musique, un coup de projecteur s’impose sur la scène musicale congolaise. Après des années de blackout imposé par les « combattants » en Europe, la musique congolaise connaît une renaissance éclatante.
En tête de cette percée, Fally Ipupa, le virtuose aux mille talents, enflamme les scènes mythiques telles que Défense Arena, la plus grande salle fermée d’Europe. Les mélodies vibrantes de la rumba et du Ndombolo résonnent à nouveau en Europe, pour notre plus grand bonheur.
Espoirs et controverses
Si les grands noms comme Ferré Gola, Héritier Watanabe, Fabregas, RJ Kaniera, etc, continuent de dominer les classements, de jeunes artistes tentent de se faire une place. Parmi eux, DJ Momboshi se distingue par ses rythmes entraînants. Cependant, son audace l’a mené derrière les barreaux (à la prison de Makala), lorsque ses paroles étaient jugées trop osées. Malgré tout, son tube Essende fait danser toute la capitale, prouvant que la créativité ne peut être emprisonnée.
Un bémol cependant du côté de la musique féminine. Les icônes Tshala Muana et Mbilia Bel n’ont pas encore trouvé de relève à la hauteur de leur talent. Les femmes peinent à s’imposer dans cet univers dominé par les hommes. Le manque de visibilité et de soutien est un véritable frein à leur émergence. Une situation qui nous fait regretter l’époque où les voix féminines résonnaient avec une force inégalée.
Un secteur en quête de soutien
Comme tous les aspects de la vie nationale, la musique congolaise souffre d’un cruel manque de soutien financier. Les sponsors sont rares, et les droits d’auteur restent une chimère. Les artistes doivent souvent quémander une aide de l’État pour leurs funérailles. Une triste réalité qui ternit la flamboyance de leur carrière.
Ainsi, à l’occasion de fête de la musique, saluons la résilience et le talent des artistes congolais. Souhaitons-leur des lendemains plus mélodieux, où l’art pourra s’épanouir sans entraves.