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Comment le sensationnel permet aux fakenews de survivre à la raison ?

Les fausses informations sont très souvent véhiculées en quantité  sur Internet, en fonction de la manière dont l’information à laquelle elles sont rattachées est présentée. Le but étant de façonner la manière dont les utilisateurs interprètent et réagissent.

Prenons l’exemple d’un produit décrit comme ayant un pourcentage élevé de propriété de guérir ou de protéger d’une maladie. Le cas de certains savons liquides sur lesquels, il est écrit qu’ils éliminent 99,99% des bactéries. Ce produit sera perçu plus positivement que s’il est décrit que seul 1% des microbes peuvent y résister, bien que les deux affirmations soient factuelles. Cet exemple du marketing se transpose dans la diffusion des fakenews en ligne.

Les élections : le cadre idéal

Imaginons une situation où une fausse nouvelle est propagée selon laquelle, un candidat a commis une fraude électorale. Si cette information est encadrée de manière sensationnelle, avec des titres accrocheurs et des images choquantes, elle est plus susceptible de capter l’attention des internautes et d’être partagée massivement sur les réseaux sociaux. Un titre tel que « Scandale : le candidat X pris en flagrant délit de fraude électorale ! » utilise des mots chargés émotionnellement et une structure dramatique pour capter l’attention. En revanche, un titre plus neutre comme « Des allégations de fraude électorale concernant le candidat X ont été rapportées » est moins susceptible de provoquer une réaction émotionnelle forte, même si le contenu de l’article reste le même.

Les utilisateurs des réseaux sociaux, souvent exposés à un flux constant d’informations, ont tendance à lire en diagonale et à se fier aux titres pour se faire une opinion rapide. Le premier titre est plus susceptible d’influencer leur perception et de les inciter à croire et à partager l’information sans se donner la peine d’en vérifier la véracité, amplifiant ainsi leur impact et leur propagation. Une technique très largement utilisée sur WhatsApp et X (anciennement Twitter).

Cette orientation sur le sensationnel dans la présentation de l’information joue un rôle central dans la formation de l’opinion publique. Méfiez-vous donc des publications précédées des mots URGENT ! BOUM BOUM ! ou d’émoticônes représentant des sirènes d’ambulance ou des alertes. Celles-ci sont très souvent encadrées de manière sensationnaliste dans le but de conduire à une polarisation accrue, à une méfiance envers les institutions et à une désinformation généralisée.

 

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