#UnivSansHarcelement : étudiants et enseignants en parlent à Goma

Pour son activité #FaceAuxJeunes le samedi, 22 juin 2019, la communauté de blogueurs congolais Habari RDC, a réuni des enseignants d’université et des étudiants pour parler du harcèlement sexuel en milieu universitaire. Une première dans la ville de Goma, un échange houleux sur les responsabilités des uns et des autres dans ce qui est l’un de pires fléaux qui ruinent le milieu universitaire et sur comment le prévenir.

Les réflexions ont tourné sur ce que prévoit la loi congolaise en matière de harcèlement sexuel, puis un aperçu général sur l’état des lieux de ce phénomène dans les universités à Goma et enfin les facteurs qui mènent au harcèlement.

Dans son intervention, Christelle, assistante de professeur à faculté de droit à l’Université libre des pays de grands lacs, a rappelé qu’un coupable harceleur peut purger jusque douze ans de prison, plus amande de Cinquante-mille francs congolais constants.

Mais, sont-ce seuls les étudiants victimes de harcèlement ? Et si des enseignants en étaient aussi victimes ? C’est ce qu’a relevé Cosmas Mungazi, chef des travaux à l’université catholique la Sampiesa de Goma. « Il arrive que de jeune filles veulent avoir des bonnes côtes. Pourtant, ne travaillent pas bien pendant les examens », déclare-t-il. Il soutient que de fois c’est de leur propre chef qu’elles abordent ainsi les enseignants. Un important aspect qui mérite aussi des questionnements.

Pour Arsène Ntamusinge, formateur à l’université alternative de pôle Institute, dans les université il n’y a pas assez de temps pour partager les valeurs sociales aux jeunes étudiants, pourtant c’est ce qu’il faut faire.

Pour clore, l’assistante Christelle, a émis une thèse selon laquelle pour prévenir le harcèlement sexuel en milieu universitaire, il faut d’abord que les étudiants et professeurs comprennent le sens vrai et réel de harcèlement. Elle a insisté qu’il ne fallait plus considérer les sujets sur la sexualité comme tabous.