Quand les victimes des VBG doivent faire face à la peur

Au-delà du sentiment d’humiliation que ressentent les victimes des violences basées sur le genre, il y a ce sentiment de peur qui les accablent. Cette peur bleue qui paralyse la victime et perturbe le cours de sa vie. On a affaire à une personne qui craint avant tout de revivre son expérience douloureuse. Comme le reconnaissent nombre de ceux qui viennent en aide aux victimes, il est important d’apporter à ces dernières tout le soutien psychologique dont elles ont besoin.

En naviguant sur internet je suis tombé sur un article sur le site http://www.la-psychologie.com qui décrit si bien les conséquences psychologiques du viol qui est l’une des violences basées sur le genre: évitements sexuels, évitements relationnels (Entravant la vie sentimentale), suicides ou tentatives réitérées à plusieurs reprises,…

Une prise en charge holistique des victimes est plus que jamais nécessaire. Le mot « holistique » est dérivé du grec « holes » qui signifie « tout entier ». Le principe fondamental de l’approche holistique consiste à comprendre l’état de santé ou de déficience d’une personne en fonction de ses facteurs physiques, psychologiques, sociaux, écologiques et spirituels.

Cette démarche est notamment utilisée par l’ONG Sofepadi pour soutenir les femmes victimes de viol dans l’Ituri. Il s’agit de faire la prise en charge à la fois médicale et psychologique des victimes.

Car le drame avec la question des violences basées sur le genre est que les victimes préfèrent garder silence. Ceci à cause de deux raisons majeures que l’on peut évoquer ici :

La honte et la culpabilité sont des barrières importantes à la prise de parole. En cas de viol, on entendra souvent des phrases comme « Oui, mais tu l’as un peu cherché quand même, tu étais aguicheuse, tu l’as chauffé, il fallait t’y attendre ». Du coup, les victimes de viol se sentent souvent coupables, elles se demandent si elles l’ont mérité, si elles ont fait quelque chose de mal, si elles auraient pu l’éviter, etc. Cette culpabilité les pousse à garder le silence sur ce qui leur est arrivé. Or, elles ne sont en rien responsables de ce qu’elles ont subi.

La stigmatisation est l’une des principales causes de ce silence. Dans de nombreux pays, une personne violée est considérée comme impure et salie. Elle couvre de honte et de déshonneur sa famille proche et sa communauté. Dans certaines régions du monde, ce rejet est directement lié aux stéréotypes encore très présents chez les hommes et chez les femmes. Selon ces idées reçues, une femme a été violée parce qu’elle s’est conduite de manière « indigne », s’est habillée de manière provocante ou s’est rendue dans des endroits risqués, comme des quartiers mal fréquentés.

Il est donc primordial d’aider les victimes à mettre les mots sur leurs maux. Et cela le début de la guérison.