#VraiMobali : pas besoin d’un livre sur la masculinité positive, changeons nos mentalités

Revenons un peu sur la campagne #VraiMobali menée pendant deux mois et demi par Habari RDC et ses partenaires sur la masculinité positive. Pas un jour sur les réseaux sociaux sans être identifier dans les publications de ceux qui ont accepté de porter la casquette de « faux mibali ». Aujourd’hui, ils se réjouissent de la fin de la campagne qui a étalé sur la place publique ce qu’ils ont l’habitude de faire en cachette. Ils ont quand même les vrais mibali.

En RDC, la perception d’un vrai homme dans la société congolaise rime avec la toxicité. Que faut-il changer ou instaurer pour faire évoluer les mentalités en faveur d’une masculinité positive ? Un adage français dit « on ne donne que ce qu’on a ».

L’école, un cadre de création de la masculinité toxique ?

Imaginez un enseignant toxique devant les élèves. Nous pensons qu’inclure les notions de masculinité positive dans le programme scolaire est une des solutions efficaces pour combattre cette toxicité.

Deborah Bilau, membre de Si jeunesse savait, organisation partenaire de la campagne a, lors du face aux jeunes tenu le samedi 15 août, estimé qu’« aujourd’hui la plus grande partie de la jeunesse, nous la passons à l’école et l’éducation vient mettre les bases. Si à l’école, la fille est considérée comme un être inferieur pour qui la finalité n’est que le mariage, c’est déjà le début de la masculinité toxique. Voilà pourquoi nous devons toucher cette partie pour que tout change ».

Pas besoin d’un livre sur la masculinité positive, changeons nos mentalités

Savez-vous que nous écrivons plusieurs choses mais dans la tête, les gens continuent à garder les mêmes valeurs et la même façon de faire. Dr Jean Claude Mulunda de IPAS propose d’aller à la base pour changer la mentalité, la façon de faire, afin d’obtenir des résultats immédiats sans attendre d’écrire un livre sur la masculinité positive. Idée soutenue par Jean Bonheur Pande expert sur les questions liées à la démocratie, droits de l’homme et appui aux OSC. Il relève plusieurs contraintes telles que la gratuité de l’enseignement primaire liée à la Covid-19. Une situation qui vu le nombre d’enfants risque de se transformer en un cauchemar pour la jeune fille. N’a-t-il pas raison ? Ne pensez-vous pas que ce phénomène doit interpeler les gouvernants?

Je pense qu’il est important et urgent de réfléchir sur cette question. Le plaidoyer mené par Habari RDC et ses partenaires au niveau de l’EPST vaut la peine. J’encourage cette démarche que j’aimerai voir aboutir à de bons résultats. La campagne a pris fin, les plaidoyers ont débuté et moi, je vous laisse découvrir ma plume sur un autre angle. A très bientôt, Vrai Mobali était une belle expérience.

Lynn Mazianda