#VraiMobali : les relations sexuelles : ce n’est pas une compétition

J’ai été très satisfait par la conférence Face aux jeunes de Habari du samedi 25 juillet 2020 à Mbujimayi. Elle était animée par le docteur Teddy Kalenda, responsable technique au Programme national de santé des adolescents au Kasaï-Oriental. Il a décortiqué le thème : « Masculinité positive : ingrédient d’une sexualité épanouie.»

Avant l’exposé du jour, le coordonnateur provincial de Habari, a expliqué aux 44 participants présents dans la salle que ce Face aux jeunes s’inscrivait dans le cadre de la campagne #VraiMobali lancée par Habari pour lutter contre la masculinité toxique.

Les ingrédients d’une bonne sexualité

Pour l’orateur, une relation sexuelle épanouie est celle qui est dépourvue de violences, d’injustices, de viols, de harcèlement et d’autres méfaits à l’égard de la femme. Le sens même de la sexualité peut varier selon la conception traditionnelle ou moderne de l’homme ou de la femme, ainsi que selon l’âge de la personne, a dit l’orateur.

La sexualité peut également avoir des significations très différentes pour une personne célibataire, mariée ou une personne plus âgée. Mais dans tous les cas, un vrai mobali ne doit pas utiliser sa masculinité pour violenter sexuellement la femme.

Les relations sexuelles doivent faire l’objet d’un consensus gagnant-gagnant, pour qu’à la fin chacun de deux partenaires en sorte pleinement satisfait. La femme ne peut être forcée à avoir des rapports sexuels.

L’orateur a ajouté que les rapports sexuels ne devraient pas être une compétition où l’homme tient à montrer que c’est lui le plus fort. Car dans une compétition il y a un gagnant et un perdant. Par contre une relation sexuelle normale est un partage de plaisir où chacun des partenaires est bénéficiaire. Pour y arriver, il faut un compromis, un plein accord de la femme… Cela permet d’éviter des violences domestiques, etc.

Les facteurs favorisant une mauvaise sexualité

Parmi les facteurs favorisant une mauvaise sexualité, l’orateur a mentionné :

  • L’absence de dialogue entre l’homme et la femme, mais aussi entre parents et enfants sur la sexualité,
  • Influence des pairs, promiscuité, curiosité, environnement, pauvreté, faible niveau d’instruction, us et coutumes,
    toxicomanie, etc.

Une mauvaise sexualité a comme conséquences : des viols, des maladies sexuellement transmissibles, rapports sexuels précoces, non contrôlés ou non protégés, maternité précoce, grossesses indésirables ou avortements qui peuvent entrainer la stérilité, la mort, l’arrêt des études pour la fille…

J’avoue que tous les participants et moi-même avons été pleinement édifiés par cette conférence de Habari.

Moïse Mussa