#VraiMobali : tout commence sous le toit parental

Le « Face aux jeunes » du mois de Juin organisé par Habari RDC en collaboration avec les partenaires de la campagne #VraiMobali a porté sur la question de la masculinité et la perception d’un vrai homme dans la société congolaise.

La députée nationale Solange Masumbuku, Michel Bitenge, coordonnateur de l’ONG Men Engage et les jeunes invités ont discuté ensemble.

« Le leadership n’a pas de sexe, le développement non plus »

Dans la société congolaise, en dépit des avancées constatées dans la participation politique de la femme, plusieurs hommes ont du mal à accepter le leadership de la femme. Pour Solange Masumbuko, le leadership n’a pas de sexe, non plus le développement. Elle a lors de son intervention, appelé les femmes à se créer et conserver leur leadership dans la formation continue.

« La masculinité positive, c’est marcher homme et femme, main dans la main, tout en sachant que nous sommes tous égaux. Surtout, un #VraiMobali est celui qui aide, qui partage les travaux ménagers, qui est content de voir sa femme réussir, regarde les autres comme soi-même et celui qui met de côté tous stéréotypes liés à sa personne » a dit la députée Solange.

La masculinité positive tout dépend de la construction sociale

D’après le psychologue, Nera Kanyinda, la construction d’un vrai homme commence sous le toit parental. « Sur le plan psychologique, la masculinité positive peut être bien adoptée par la personne si dans la formation de sa personnalité ou dans la construction sociale qui se fait déjà dès l’enfance est bien faite car imaginez-vous un enfant qui a grandi dans un toit conjugal où papa est entrain de malmener sa maman. Pour cet enfant, la femme doit être en deçà d’un homme comme faisait son père et c’est très difficile de changer sa perception d’un vrai homme sans l’intervention psychosociale ».

Sur les réseaux sociaux, le visuel d’un homme en train de faire la lessive intime de sa femme est au cœur d’une contre campagne lancée par les hommes qui ne partagent pas cet avis. Michel Bitenge estime qu’il est question de modèle.

« C’est un problème maintenant de modèle » répond t-il. Avant d’ajouter : « les gens qui le disent, n’ont pas tort, ils ont été socialisés ainsi d’autant plus que c’est ce que la société nous présente».

Michel Bitenge a rappelé que l’homme n’aime pas être qualifié d’impuissant et perdre son pouvoir, ses privilèges aussi ce qu’il possède. La règle de 4 P, puissance, pouvoir, privilège, possession

 

Lynn Mazianda