C’est une perte énorme que vient de subir la société de transport du Congo (Transco). Pas moins de 66 de ses bus ont été carbonisés dans un incendie mardi 15 octobre 2024 à Kinshasa. Le vice-Premier ministre en charge du Transport, Jean-Pierre Bemba qui s’est rendu sur le lieu du sinistre, n’a eu que ses yeux pour constater les dégâts.
Ce qui énerve dans ces incendies interminables à Kinshasa c’est toujours le manque de précautions, le défaut de prévoyance. Et là très clairement ce sont les autorités qui sont coupables. Qu’il soit criminel ou involontaire, tout incendie est évitable si des mesures de précautions sont en place. Perdre comme ça 66 bus est un crime contre le peuple congolais, car ces véhicules ont été acquis grâce à l’argent du contribuable.
Chaque bus Transco a coûté 165 000 euros au Trésor public, soit environ 179 000 dollars américains. Multiplié par 66, ça fait plus de 11,8 millions de dollars. C’est révoltant !
Un éternel recommencement
Il n’y a pas longtemps, au mois d’août dernier, toujours à Kinshasa, le marché de la Liberté à brûlé, faisant perdre aux vendeurs leurs marchandises, dans un contexte où chaque Congolais lambda se débrouille pour survivre. Cette irresponsabilité, cette légèreté des dirigeants face à la protection de la chose publique, relève d’une incompétence qu’on ne peut s’imaginer. Quand un drame se produit une fois ou deux, les autorités responsables prennent toutes les précautions possible pour prévenir. Mais chez nous, c’est un éternel recommencement de catastrophes évitables.
Regardez le nombre de morts dans des naufrages de baleinières. Et cela, chaque année ! Comment les autorités ne peuvent pas agir en mettant en prison les coupables ?