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RDC : un pays des conférences et des ateliers

Si les conférences et les ateliers pouvaient développer un pays, il y a longtemps que la RDC serait développée. Regardez combien de conférences et d’ateliers se tiennent par jour dans chaque ville. A Kinshasa n’en parlons pas. Il y a au moins une conférence, formation ou atelier, sur presque chaque rue. Mais pour quels résultats ?

Attention ! Je ne suis pas du tout contre les conférences, les formations et les ateliers. Moi-même j’en organise régulièrement. Ces forums sont nécessaires pour le changement de comportements et de mentalités. Mais j’interpelle et je m’attaque plutôt à leur insuffisance de résultats. Et si les résultats sont insuffisants, à mon avis, il n’y a que trois raisons possibles :

  1. Mauvaise qualité de contenus des conférences et ateliers ;
  2. Mauvais animateurs ;
  3. Manque de suivi et de moyens de mise en œuvre.

Absence de suivi et de moyens

L’expérience me révèle que le troisième point susmentionné est crucial. On aura beau organiser 10 millions d’ateliers et d’assises en tout genre, avec des experts et des contenus de qualité, mais tant qu’il n’y aura pas de suivi et de moyens pour consolider les résultats sur le terrain, ces rencontres n’auront pas servi à grand-chose. En fait, les différentes conférences pêchent, comme on dit, par manque de service après vente.

J’ai souvent constaté que les autorités invitées à des conférences participent comme tout le monde, mais oublient qu’elles ont une grosse part de responsabilité dans la mise en œuvre des matières apprises. La plupart des recommandations issues de différents forums restent malheureusement lettre morte. A quoi servirait une belle conférence sur l’agriculture si les populations locales ne peuvent voir les matières apprises être mises en pratique ? Nous sommes devenus un pays de gens qui connaissent tout grâce aux conférences, mais sur le terrain, rien de concret.

Bref, les ateliers, les formations, les journées de réflexion, etc., sont de très bonnes choses. Seulement, il reste à les traduire dans les actes. Bravo à ceux qui font cet effort de concrétiser ce qu’ils ont appris dans des conférences !

 

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