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Kinshasa ne se résume pas à la commune de Gombe ?

Avec une population estimée à plus de 17 millions d’habitants, Kinshasa semble concentrer le développement et la modernité dans la seule commune de Gombe. Pourtant, il existe 23 autres communes dans la capitale. Cette gestion qui néglige d’autres quartiers de la ville, pose des problèmes de gouvernabilité et d’accès aux services publics essentiels.

Chaque matin, des millions de fonctionnaires, de commerçants et d’entrepreneurs, convergent vers la commune de la Gombe, centre des affaires, siège des institutions et miroir de la capitale. Les infrastructures, le standing de vie et le confort dans cette commune ont poussé un diplomate français à lui coller un surnom : « République de Gombe ! » Sans doute qu’il faisait allusion à son statut privilégié, contrastant avec celui du reste de la ville, où les initiatives de développement ne sont pas suffisamment développées.

Développer et exploiter le potentiel d’autres communes

Malgré les efforts visant à décentraliser l’administration et de nombreuses autres activités hors de Gombe, rien n’a vraiment changé. Le grand marché (Zando) en cours de finition, rajoutera un énième casse-tête en termes de circulation dans cet espace exigu. Les deux sauts-de-mouton n’ont pas réussi à résorber les embouteillages ; tandis que les autres voies d’accès à Gombe (24 novembre, Huileries, Poids lourds, Kasa-Vubu, Flambeau ou encore Colonel Mondjiba), sont régulièrement saturées.

Pourtant, certaines zones de Kinshasa, comme les communes de Ngaliema et de Mont-Ngafula, possèdent des caractéristiques naturelles distinctes, notamment des collines et des zones agricoles. Les communes à vocation agricole n’ont pas besoin de gratte-ciels, de stades, encore moins de routes à quatre voies. Nd’jili Brasserie est une pépinière où est cultivé l’essentiel de tubercules et de légumes qui alimentent à faible coût les communes densément peuplées comme Nd’jili et Kimbanseke. Pourtant, les mêmes produits, transportés vingt kilomètres plus loin dans d’autres communes, coûtent deux à trois plus cher.

Des quartiers comme Kinsuka et Mbudi, le long du fleuve, approvisionnent les chantiers de la ville en graviers et sable pour la construction, mais ne bénéficient pas eux-mêmes d’infrastructures dignes de ce nom. Que dire du quartier Kingabwa dans la partie industrielle de la Commune de Limete ? Là-bas, les hangars se sont pour beaucoup transformés en églises, utilisant un potentiel énergétique de 20 000 volts de tension pour faire jouer des baffles. Ce qui a poussé certaines sociétés industrielles nouvellement arrivées  à s’implanter à Maluku. Cette commune de Maluku, dont le potentiel touristique est sous-exploité, alors qu’elle dispose d’une réserve naturelle [Bombo Lumene] et d’autres parcs privés.

 

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