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A Goma : l’école se fait aussi dans la rue

Début septembre, les enfants ont répondu massivement à l’appel de la rentrée des classes. Mais à Birere, un quartier populaire de Goma, il y a une particularité : une rue est transformée en salle de classe dans l’avenue Mapendo. C’est unique. Les enfants apprennent en plein air. Cette rue fait aussi office de cour de récréation. Cartables sur le dos, sous un soleil ardent, les enfants utilisent leurs genoux comme pupitre pour écrire. Héritier Balegamire enseigne devant une trentaine d’écoliers.  

Votre école primaire est particulière à Goma, pourquoi ?

Balegamire : Dans toute chose, le début est toujours difficile. Cette initiative est l’œuvre d’un pasteur qui voulait encadrer les enfants orphelins. Les enfants sont venus en masse. Se trouvant devant ce fait accompli, il a jugé bon de créer cette école dans la rue. Elle est constituée d’enfants dont les parents sont très pauvres. Et certains d’entre eux sont orphelins. Nous sommes ici depuis deux ans, malgré les conditions dans lesquelles nous travaillons. 

Quels cours sont donnés à ces enfants ?

Nous fonctionnons comme les autres écoles. Nous avons neuf leçons par jour, comme prévu dans le programme national de l’enseignement primaire. Et nous enseignons comme les autres écoles de la ville. La différence est que tout se passe dans une rue et non dans un bâtiment. Nous avons des promesses de la part de bienfaiteurs, mais jusque là nous n’avons rien reçu.  

Votre enseignement correspond-il vraiment au programme national ?

Oui, comme toute école qui se respecte. C’est conforme au programme national, afin de bien éduquer les enfants pour un avenir meilleur. D’ailleurs, nous sommes en contact avec les autres enseignants et les autres écoles pour une complémentarité en cas de besoin.

Comment parviens-tu à subvenir à tes besoins ?

Je reçois quarante dollars par mois. Le pasteur Selemani Ngabo est venu solliciter mon aide pour enseigner à ces enfants. C’est du volontariat. Lui, voulait créer une école pour encadrer les enfants orphelins. C’est pour cela que je suis là, pour apporter ma contribution à ce projet, étant donné que beaucoup de parents de ce quartier n’ont pas assez de moyens financiers pour amener leurs enfants dans les bonnes écoles. Je travaille ici depuis que j’ai obtenu mon diplôme de graduat en 2015, dans l’option d’organisation sociale en développement rural.  Moi et le pasteur, nous voulons seulement aider les enfants dont les parents sont pauvres. 

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Les commentaires récents (1)

  1. je prie pour vous Monsieur le professeur et Monsieur le pasteur que notre Dieu se souvienne de vous que les coeurs des gents pour venir en aide et pour que vous ayez un bâtiment sachent le que Dieu ne vous abandonnera jamais pour c’est amour que vous avez pour l’encadrement des enfants car l’avenir de demain en dépende.