Récemment, des images d’un bâtiment flambant neuf du nouveau Parlement provincial du Haut-Katanga, ont envahi les réseaux sociaux. Imposant et moderne, le bâtiment a été salué comme une merveille parmi les infrastructures de la province et du pays. Cependant, de vives critiques ne manquent pas : certains acteurs politiques et même certains citoyens, estiment que cette infrastructure n’était pas une priorité par rapport aux vrais besoins de la population.
Béatrice Yav, militante du parti d’opposition Ensemble pour la République, dénonce ce projet en le qualifiant de « symbole de l’injustice ». Elle déplore que le nouveau Parlement bénéficie d’un confort de grand standing, alors que les marchés locaux, essentiels pour l’approvisionnement alimentaire, manquent de conditions sanitaires de base telles que des toilettes, mettant ainsi en péril la santé des citoyens.
Des priorités mal placées
Critiques et scepticismes émergent face à ce qui est perçu comme une mauvaise allocation des ressources. Dans un Haut-Katanga où les routes rurales sont en mauvais état, où l’accès à l’électricité reste un privilège et où l’eau potable se fait rare, la construction d’un Parlement si coûteux était-elle vraiment une priorité ? Beaucoup estiment que des investissements dans des infrastructures de base comme des hôpitaux ou des écoles auraient pu être plus bénéfiques pour la population.
Le débat autour du nouveau Parlement provincial met en lumière la tendance des autorités à investir dans des projets de prestige au détriment des besoins fondamentaux de la population. Une réévaluation des priorités pourrait permettre de mieux répondre aux urgences sociales et améliorer réellement les conditions de vie des citoyens du Haut-Katanga.