Le procureur de la CPI, Karim Khan, est arrivé à Kinshasa sous prétexte de venir enquêter sur les crimes dans l’est de la RDC. La question est : combien de fois va-t-il enquêter ? Car, il était déjà venu en RDC en mai 2023, toujours pour enquêter. De qui se moque-t-il ? La passivité de la Cour pénale internationale face aux crimes quotidiens dans l’est de la RDC, ne fait que prouver la complicité de la communauté internationale.
Je me demande si les violences et les atrocités commises en RDC ont encore besoin d’être prouvées. De multiples rapports d’experts des Nations unies, d’ONG et du gouvernement étalent à suffisance toutes les preuves de crimes, leurs auteurs et leurs commanditaires. Le procureur de la Cour pénale internationale cherche encore quelles preuves ?
A Gaza, la CPI a agi très vite en lançant un mandat international contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou. Mais en RDC où les violences durent depuis des décennies, Karim Khan cherche à faire des enquêtes. Si ce n’est de pour se moquer de la RDC, je n’ai pas d’autre verve pour qualifier l’attitude de la Cour pénale internationale. Car, pour nous, il n’y a plus besoin d’enquête à faire, il faut des actions. Et les actions à mener sont :
- Lancer un mandat d’arrêt international contre le président rwandais Paul Kagame pour les crimes documentés commis par son armée dans l’est de la RDC ;
- Lancer un mandat d’arrêt international contre les dirigeants du M23 pour leur collaboration avec l’armée rwandaise sur le territoire souverain de la République démocratique du Congo ;
- Lancer des mandats d’arrêts internationaux contre des civils ou des militaires congolais qui ont contribué ou participé de près ou de loin aux crimes dans leur pays ;
- Infliger des réparations au Rwanda pour tous les crimes économiques (pillages de minerais congolais et autres ressources naturelles) ; mais aussi pour les violences faites aux femmes et aux enfants pendant l’occupation rwandaise de l’est de la RDC.
Voilà ce que les Congolais attendent de la Cour pénale internationale. Voilà la seule façon efficace de mettre fin au cycle de violences dans l’est de la République démocratique du Congo.