Judith Suminwa se trouve confrontée à un défi immense : la création de 6 millions d’emplois en 5 ans. Une promesse de campagne du président Tshisekedi qu’elle a reprise dans son programme de gouvernement. Cependant, cette ambition semble particulièrement difficile à réaliser dans un contexte national marqué par la guerre et une crise énergétique sévère.
La volonté est louable, mais la réalité sur le terrain risque de tout compromettre. Une bonne partie du territoire est encore sous le contrôle de groupes rebelles, mettant à mal la sécurité et toute tentative de développement économique dans ces régions. Cette instabilité rend l’investissement et la création d’emplois extrêmement compliqués.
Crise énergétique et marges de manœuvre économiques limitées
La pénurie d’électricité est un autre obstacle majeur. Cette crise affecte non seulement les ménages, privés de services essentiels, mais aussi les entreprises, notamment celles du secteur minier qui sont cruciales pour l’économie nationale. Sans énergie fiable, la croissance économique et la création d’emplois restent fortement limitées.
La Première ministre Suminwa est confrontée à la nécessité de développer des stratégies novatrices et robustes pour surmonter ces défis. Cela implique non seulement la revitalisation des secteurs économiques clés, mais aussi la recherche des solutions alternatives pour stimuler la création d’emplois, malgré les obstacles sécuritaires et énergétiques. En sus, il faudra lutter contre la corruption qui semble endémique en République démocratique du Congo.
Réalisabilité de la promesse
Malgré l’engagement et les intentions louables, l’objectif de 6 millions d’emplois semble irréalisable dans le contexte actuel. Les conditions sur le terrain nécessitent des réponses pragmatiques et adaptatives, ainsi qu’une transparence accrue dans la gestion et les progrès réalisés.
La tâche qui attend Judith Suminwa est immense et complexe. La promesse présidentielle de créer 6 millions d’emplois dans un délai de 5 ans représente un défi colossal, particulièrement dans un contexte de sécurité précaire et de crise énergétique persistante. Bien que la volonté politique soit présente, la route vers la création d’emplois durables et significatifs nécessitera des ajustements stratégiques et une gestion réaliste des ressources disponibles.