Lorsqu’il y a des inondations meurtrières chaque année et que les causes sont identifiées, il faut y aller. Je salue la décision courageuse du gouvernement de raser les constructions anarchiques érigées sur des sites dangereux et inappropriés. L’autorité de l’État doit s’appliquer.
Après de graves inondations qui ont fait 75 morts et plus de 11000 sinistrés à Kinshasa, le ministre de la Communication, Patrick Muyaya, avait déjà annoncé que des actions fortes allaient suivre. Il précisait que personne n’allait être épargné. Cette fois-ci c’est le gouvernement provincial de Kinshasa qui donne un ultimatum. Un communiqué de l’hôtel de ville de la capitale annonce le début des démolitions des constructions anarchiques dans les « 48 heures ». Sont concernées dans un premier temps les constructions illégales érigées sur la baie Ngaliema.
Des mesures impopulaires, mais salvatrices
Avec les démolitions, beaucoup de familles vont être gravement affectées. Et c’est bien dommage. J’ose croire que le gouvernement a déjà pris des dispositions pour leur relogement. Mais il est temps de mettre fin au cycle d’inondations meurtrières dans la capitale. On ne peut plus croiser les bras et attendre les prochains morts. Les eaux de pluies sont impitoyables quand vous entravez leur passage. Les compatriotes doivent apprendre à construire selon les normes et sur des sites qui ne mettent pas leurs habitations en danger. L’État congolais doit en même temps poursuivre en justice ses propres services qui lotissent sur des zones interdites.
Une autre partie de la capitale qui sera logiquement visée par des démolitions c’est le long de la rivière Nd’jli. Là-bas, des milliers de personnes ont érigé des habitations alors que le sol est marécageux à plusieurs endroits. On ne peut pas comprendre que des compatriotes mettent eux-mêmes leur vie en danger en préférant vivre à côté d’une rivière dont les crues sont catastrophiques.