Peut-on vraiment se permettre de participer à des conférences ou réunions qui n’apportent rien, ou si peu, à notre pays ? C’est la question qui se pose suite à la décision du président de l’Assemblée nationale d’envoyer 22 personnes à la plénière de l’Assemblée de la Francophonie au Canada. Alors que d’autres pays ont décliné l’invitation ou envoyé seulement deux représentants, notre délégation démesurée suscite l’indignation sur les réseaux sociaux. Les citoyens se demandent pourquoi tant de personnes pour représenter la RDC, surtout dans un contexte où l’impact de ces conférences sur le pays reste nul.
Dans un contexte similaire, Ève Bazaiba, ministre de l’Environnement, se trouve actuellement à Oslo pour représenter la RDC au Tropical Forrest Forum. Ce voyage, ainsi que les frais de mission, sont entièrement financés par l’État. Pourtant, les résultats de ces participations sont rarement connus et ne semblent pas justifier les dépenses engagées. La question de l’efficacité de ces missions se pose, surtout lorsque le pays traverse des crises économiques et sociales majeures.
Un comportement injustifiable pour un pays pauvre
La République démocratique du Congo est un pays aux ressources limitées, en proie à de nombreux défis, y compris la présence de groupes armés sur son territoire. Il est impensable que nos dirigeants continuent de se comporter comme si nous étions une nation aux ressources inépuisables. Les fonds publics, déjà si rares, pourraient être redirigés vers des projets plus urgents et bénéfiques pour la population. L’économie, la santé, et la sécurité devraient être des priorités bien au-dessus de la participation à des conférences coûteuses et souvent improductives.
La participation excessive à des conférences internationales et les dépenses qui en découlent doivent être réévaluées. Nos ressources devraient être utilisées de manière plus judicieuse et transparente, pour le bien de la population de notre pays.