Deux semaines après les éboulements meurtriers de Kalehe dans la province du Sud-Kivu, les activités restent paralysées dans la contrée. Les habitants font encore leur deuil. Apparemment, ça prendra du temps pour que les choses reviennent à la normale.
On le rappelle : les pluies diluviennes du 04 mai 2023 ont fait plus de 450 morts en territoire de Kalehe. Au moins 5500 personnes manquent toujours à l’appel à Bushushu et Nyamukuvillages d’entre les villages frappés par les glissements de terrain.
Jusqu’à ce jour, on peut encore sentir des odeurs de corps morts qui empuantissent l’environnement. Le nettoyage et la désinfection de ces milieux prennent du retard, alors que les populations redoutent le risque de propagation de maladies mortelles contagieuses telles que le choléra.
Des sinistrés sans assistance suffisante
Beaucoup sont toujours à la recherche de leurs membres de familles qui ont perdu la vie ou dont ils n’ont pas de nouvelles depuis le premier jour des inondations. Ils déplorent aussi la lenteur des services de secours. L’aide humanitaire, quant à elle, n’arrive pas à couvrir tous les besoins des sinistrés. Certains n’auraient toujours pas bénéficié de l’assistance financière envoyée par le gouvernement congolais. Ils invitent les autorités du pays à agir dans l’urgence.
Pour la société civile de la place, les besoins restent énormes, notamment en termes d’assistance sanitaire et de renforcement des services de recherche des corps. Le bilan humain serait plus lourd que ce qui est officiellement annoncé. Pour sa part, Delphin Kirimbi de la société civile, estime qu’au vu de l’ampleur des dégâts et du nombre de morts, le territoire de Kalehe devrait être déclaré zone sinistré par le gouvernement de la République.