Faire du bien avec les sports, aider les sportifs à vivre après !

Dans nos médias, il n’est pas rare de voir des anciennes gloires du en train sombrer, et de quémander une assistance. C’est souvent soit pour se faire soigner soit pour survivre carrément. Et pourtant, dans leurs carrières, certains sont parvenus à glaner des médailles, à remporter des championnats nationaux ou africains, à participer à des compétitions internationales.

Mais une fois le halo sur leurs carrières éteint, ils croupissent dans la misère la plus noire! Pourquoi ?

Si l’on peut incriminer l’Etat congolais pour cette misérable situation, il est clair que cette responsabilité est partagée, entre toutes les parties prenantes au sport en RDC.

Célébrer nos célébrités

En effet, l’Etat congolais, les dirigeants de nos fédérations et les athlètes eux-mêmes, semblent n’avoir toujours pas pris la mesure de ce que représente le sport dans notre pays. Il n’y a qu’à constater l’inexistence des infrastructures sportives viables et la légèreté avec laquelle le sport est pris, pour s’en rendre compte.

Il n’y a même pas un terrain de basket-ball digne de ce nom, par exemple. Et pourtant, nous sommes le pays qui a produit Mutombo Dikembe, Bismarck Biyombo,  Emmanuel Mudiayi, etc. : de grands noms sur le plan international.

Savez-vous que l’équipe féminine de basket-ball BC Makomeno, de Lubumbashi, a remporté la coupe du Congo 2019? Savez-vous que cette équipe n’a pas pu prendre part à la coupe d’Afrique des clubs au Caire faute des moyens ? Dans ces conditions, comment voulez-vous que nos athlètes qui pratiquent le sport en amateurs puissent échapper à la misère après leurs carrières? Puisque notre pays ne les célèbre même pas, ne leur assure pas du tout de publicité.

Au-delà du spectacle : éduquer à travers les sports

Mais si l’Etat lui-même est le premier coupable, il n’est pas le seul à mettre sur le banc des accusés. Au cours de la nuit des idées organisée par l’Institut français de Lubumbashi, Régis Laguesse, formateur à la KFA est revenu  sur un autre point capital : l’éducation. Pour lui, les joueurs doivent exprimer des valeurs humaines et pas seulement être traités comme des produits qui une fois périmés, on jette.

Instruire et former un athlète c’est l’armer pour affronter la vie en dehors des terrains. Ce qui n’est pas le cas actuellement avec la plupart part de nos sportifs. Ils n’arrivent pas souvent à se reconvertir une fois leur carrière finie, en effet.

Eux qui ont tout donné ou presque pour leurs sports, se retrouvent rapidement démunis parce que non préparés à affronter la vie d’après. Combien de nos footballeurs peuvent devenir consultants pour une chaîne de télévision locale, si la plupart ne maîtrisent même pas le français ?

Les valeurs des sports ?           

Nos athlètes tout en pratiquant leurs sports préférés par passion ou par profession, doivent aussi étudier, passer des diplômes. Il en va de leur avenir, comme le souligne François Biyombo, père du basketteur Bismack Biyombo : « Chaque enfant est un projet !».

C’est en mettant les moyens et en poussant nos athlètes à faire des études que la RDC pourra redonner au sport les valeurs. Nelson Mandela prêtait déjà à ce dernier, les valeurs que l’on relevait dans cet article : unité, partage, tolérance, etc.

Costa Tshinzam

Kaumbo Kaumbo