L’affaire a fait couler beaucoup d’encre en RDC. Le chanteur Koffi Olomide tâtant les fesses d’une de ses danseuses. Certains internautes ont surnommé cela : « Koffi is simbing. » Un attouchement à caractère sexuel dont a été victime la danseuse. Il s’agit-là d’une énième dérive de mœurs et de violence sexiste de la part du roi de Tchacho. Mais qu’en dit la justice ?
En effet, dans une vidéo d’une séquence d’à peine quelques secondes et devenue depuis, virale, on voit Koffi Olomide toucher la fesse de sa danseuse. Ce geste malsain qu’une certaine opinion voudrait faire passer pour anodin aurait, sous d’autres cieux, coûté sa carrière à l’artiste. Dans les pays où les violences sexistes et sexuelles sont prises au sérieux, ça ne badine pas.
Je pensais que la justice de la RDC pouvait se saisir de ce dossier et faire subir à Koffi la rigueur de la loi, mais hélas ! Pourtant, l’homme est un récidiviste. Il a plusieurs fois été poursuivi pour agression sexuelle sur ses danseuses. En juillet 2016, il avait été expulsé du Kenya pour avoir agressé une de ses danseuses.
Violences sexuelles, une affaire de pauvres ?
Les femmes victimes de violences sexuelles, si elles sont pauvres, peinent à convaincre face à leurs bourreaux puissants ou célèbres. Conséquences : elles refusent de dénoncer.
La vidéo de la danseuse de Koffi Olomide justifiant ou pire, excusant l’acte odieux de son patron suit le même cheminement. Plutôt que de le trainer devant les tribunaux où elle n’aurait jamais eu gain de cause, elle a préféré défendre son patron pour garder son job. Et tout ceci n’aide pas vraiment la lutte contre les violences sexuelles. Si tous ceux qui sont accusés finissent libres, les femmes auront-elles suffisamment de courage pour continuer à dénoncer leurs bourreaux ?