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Le coup d’État du général Mobutu (24 novembre 1965)

Contexte politique avant le coup d’État :

Après la chute du gouvernement Lumumba en 1960, le Congo plonge dans une instabilité chronique. Entre 1960 et 1965, les gouvernements se succèdent sans véritable stabilité : Gizenga, Adoula, Tshombe, puis Kimba. L’armée, réorganisée par Mobutu après son premier coup de force de 1960, reste un acteur central.

Le système parlementaire est paralysé par les conflits entre le président Joseph Kasa-Vubu et le Premier ministre Moïse Tshombe. En 1965, malgré une majorité parlementaire acquise par Tshombe, Kasa-Vubu refuse de le reconduire à la tête du gouvernement et nomme Évariste Kimba à sa place. Ce dernier échoue à obtenir la confiance du Parlement.

Le coup d’État du 24 novembre 1965

Profitant du blocage institutionnel, le général Joseph-Désiré Mobutu, chef de l’armée, annonce à la radio nationale la prise du pouvoir par l’armée.

> « Le président Kasa-Vubu est déchu de ses fonctions, le gouvernement est dissous, le Parlement est suspendu. L’armée prend ses responsabilités pour sauver la nation. »

Mobutu promet un régime d’exception pendant cinq ans pour restaurer l’ordre, la discipline et l’autorité de l’État.

Conséquences du coup d’État

– Fin du régime parlementaire congolais et concentration du pouvoir exécutif entre les mains du chef de l’État.

– Instauration progressive d’un régime présidentiel fort, puis d’une dictature militaire.

– Mise en place d’un pouvoir personnel de Mobutu, consolidé par la création du MPR (Mouvement Populaire de la Révolution) comme parti unique.

– Recul des libertés démocratiques, répression des opposants (y compris l’exécution de Kimba et trois autres anciens ministres en 1966).

– Long règne de Mobutu (1965-1997), marqué par l’autoritarisme, le culte de la personnalité et la corruption.

 

Ce texte est publié dans le cadre du partenariat avec Bokundol consacrée à la sensibilisation autour des faits historiques de notre pays.  BOKUNDOLI, mot en lingala qui fait référence au fait de chercher profondément, creuser, fouiller, est une initiative d’historiens congolais qui s’inspire du travail réalisé par l’UNESCO autour de l’utilisation pédagogique du manuel de l’Histoire Générale de l’Afrique adapté au contexte culturel de la RDC. Retrouvez toutes les histoires sur http://bokundoli.org

 

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