La non-violence : quelle responsabilité pour les jeunes en RDC ?

Depuis de nombreuses années, la RDC est le théâtre de violences qui ternissent son image et assombrissent son avenir. Il est par conséquent important pour les Congolais, les jeunes en particulier, de connaître leur responsabilité dans la lutte pour la non-violence dans notre pays.

Vol, viol, conflits armés, guerres tribales, xénophobie, injures… ce sont là, des formes de violences parmi tant d’autres qui touchent de nombreux Congolais et qui hélas,  s’incrustent de plus en plus dans nos mentalités. Elles deviennent presque un mode de vie pour certains.

Dans la salle de spectacle de l’Institut français de Lubumbashi (Halle de l’étoile), Habari RDC a réuni plusieurs jeunes Congolais, un professeur d’université et différentes autorités autour de la question de lutte contre la violence. Objectif : identifier les violences courantes, et encourager les jeunes à les combattre.

La lutte commence par sa propre conversion 

Avant de prêcher aux autres, le travail doit commencer par soi, nous a-t-on dit. C’était après que de nombreux jeunes ont raconté leurs expériences sur la question de violence, certains l’ayant vécue sur le plan professionnel, au travail. 

D’autres, en ont été témoins. Parfois, ils ont vu se commettre des meurtres, des viols dans leurs cités. « La violence vient d’abord de notre propre cœur », a soutenu le professeur Louis Mpala, prêtre catholique et philosophe. 

Pour lui, la violence prolifère à cause de l’impunité, parfois à cause de l’ignorance et même à cause d’une déficience de promotion des valeurs citoyenne, a lancé un jeune dans la salle. 

Respecter l’autre, premier pas vers la Non-violence 

La plus grande tâche à réaliser reste sur soi, s’évertuer à ne pas piétiner le droit de l’autre. Personnellement, je me suis engagé à accepter l’opinion de l’autre, interpellé par l’un des intervenants. 

« Ne pas accepter que quelqu’un ait un avis contraire au sein d’une organisation ou d’une société, est générateur de violence », a dit un participant. 

Inculquer de bonnes valeurs dès le plus jeune âge 

En plus du travail à faire sur sa propre personne, le jeune Congolais épris de paix devra lutter contre la violence en inculquant cette notion à sa progéniture. Cela, dès le plus jeune âge, et même dès le sein maternel.

Faire grandir son enfant dans un environnement moralement bon, en évitant par exemple de l’exposer à des scènes de bagarre, d’insultes à la télévision. Il s’agit de polir les mœurs de nos enfants par une éducation adéquate. 

Martin Luther King a un jour dit : la  non-violence est une arme puissante et juste, qui tranche sans blesser et ennoblit l’homme qui la manie. C’est une épée qui guérit. 

Il est évident que la violence compromet l’avenir du pays, la jeunesse congolaise devra donc prendre ses responsabilités en adoptant les quelques mesures citées ci-haut.