Le ministre de la Justice a exprimé sa préoccupation face aux nombreuses plaintes en rapport avec les nuisances sonores dans la ville de Kinshasa. Des bruits qui proviennent des églises, bars, terrasses, festivités et funérailles. Les nuisances sonores ont des conséquences néfastes sur la santé humaine et l’environnement.
Dans plusieurs églises, les services notamment, la prédication, les animations, les chants avec instruments, sont souvent extrêmement bruyants. Même scénario dans les débits de boissons, en particulier ceux situés dans les zones résidentielles. A cela s’ajoutent diverses cérémonies telles que les anniversaires, les mariages, les caravanes motorisées…
Des mesures souvent non appliquées
Dans une directive datée du 15 juin 2024, le ministre de la Justice, Constant Mutamba, a souligné l’importance de rappeler les textes applicables et la politique du gouvernement en matière de nuisances sonores. En même temps, il a ordonné au procureur général près la Cour de cassation de prendre des mesures judiciaires contre les auteurs de ces désagréments. Je pense que c’est du déjà-vu. Espérons que cette fois-ci les mesures seront appliquées.
Oui, à Kinshasa, des réglementations spécifiques ont déjà été mises en place pour gérer les nuisances sonores. Il y a notamment l’édit N°005 du 09 octobre 2012. Il existe également le décret N°14/012 du 8 mai 2014. Ce dernier interdit toute activité susceptible de créer des bruits constitutifs de nuisances, en tenant compte de leurs intensité, fréquence et répétition. On n’oublie pas non plus l’opération coup de poing lancée par l’hôtel de ville de Kinshasa toujours pour lutter contre les nuisances sonores. Mais elle n’a rien changé à la situation.
Pistes de solutions
Cette fois-ci le gouvernement doit prendre au sérieux la question de nuisances sonores. Pourquoi pas mettre en place des horaires stricts pour les services religieux, afin de limiter les heures de forte activité sonore ? Aussi, contraindre les églises à investir dans l’isolation acoustique pour réduire la propagation de bruits dans leur voisinage.
Quant aux bars et aux terrasses, il faut non seulement leur imposer des heures de fermeture, mais aussi leur prescrire de force un volume sonore à ne pas dépasser, sous peine d’amendes. Pour moi, les autorités doivent se montrer beaucoup plus radicales en vue de résoudre ce problème une fois pour toutes.