Dans de nombreuses églises évangéliques, la succession des pasteurs titulaires par leurs enfants est devenue une pratique courante. Cette tendance révèle une gestion familiale au sein de ces institutions religieuses.
Des exemples abondent : l’apôtre Mbiye, le couple Olangi, ou récemment le regretté pasteur Baruti… Après leur décès, ce sont leurs enfants qui ont pris les rênes de l’église.
Cette pratique peut trouver son origine dans les débuts modestes de nombreuses églises, où les fondateurs investissaient souvent leurs propres ressources financières. Ainsi, l’église était considérée comme un bien privé qu’ils pouvaient léguer à leur descendance pour s’assurer que les fruits de leurs efforts bénéficient à leur famille.
Cependant, cette succession familiale ne se fait pas toujours sans heurts. Elle entraîne parfois des divisions internes et des conflits prolongés concernant la direction et la gestion des biens de l’église. Certains dirigeants vont jusqu’à enregistrer les propriétés de l’église en leur nom personnel et les inclure dans leurs testaments, exacerbant ainsi les tensions.
Les implications de ces pratiques vont au-delà des conflits internes. Elles mettent en lumière de sérieux problèmes de transparence, de gouvernance et d’intégrité des institutions religieuses, affectant la confiance des fidèles et la réputation publique des églises de réveil.
Cette dynamique complexe mérite une réflexion approfondie et continue pour assurer une gestion juste et équitable des ressources spirituelles et matérielles des églises de réveil, tout en préservant leur mission religieuse et sociale.