Le 26 août 2024, Kolwezi a été le théâtre d’une révolte tragique. Les creuseurs se sont soulevés pour réclamer la restitution d’une carrière minière qu’ils exploitent depuis des années. Leur protestation bloquant l’accès du côté Luilu de KCC, filiale de Glencore, a rapidement dégénéré. En réponse à cette crise, les éléments armés dépêchés par les autorités, ont tiré à balles réelles.
Pour restaurer l’ordre, la garde républicaine, normalement chargée de la protection du président de la République et des institutions, a été envoyée en renfort.
Une réponse disproportionnée et inappropriée
L’utilisation de la garde républicaine pour gérer une manifestation de cette nature est un abus inacceptable. Cette unité d’élite, dont la mission première est la protection du chef de l’État, est-elle réellement formée pour traiter des manifestations civiles ? Les répercussions ont été catastrophiques : des membres de la garde républicaine ont ouvert le feu, causant des morts non seulement parmi les creuseurs, mais aussi parmi des innocents non concernés par le conflit.
Il est incompréhensible que les autorités locales n’aient pas doté la police d’équipements nécessaires pour gérer de telles situations. La présence de canons à eau, de bombes lacrymogènes et d’autres moyens non létaux aurait pu éviter de telles pertes en vies humaines. Le manque de préparation et d’équipements adéquats pour les forces de l’ordre est une preuve de mépris des autorités pour la vie humaine et pour les citoyens.
La situation à Kolwezi souligne un problème récurrent : l’absence de préparation et de ressources adéquates pour faire face à des crises sociales. Il est impératif que les autorités de Kolwezi et du Lualaba prennent des mesures concrètes pour équiper la police et éviter de telles tragédies à l’avenir. La vie humaine ne devrait jamais être sacrifiée sur l’autel de la mauvaise gestion de l’ordre public.