C’est désormais possible de dénoncer des cas de viol à partir de son téléphone portable au Sud-Kivu. Ceci grâce à l’application mobile dénommée « SOS Secours » développée par des jeunes de la ville de Bukavu à travers la start-up « Yangu ».
Cette application mobile vise à contribuer à la protection des femmes contre les violences sexuelles ou sexistes et celles basées sur le genre, dans la province du Sud-Kivu.
Les jeunes ambitieux justifie la nécessité de cette application par le fait que la RDC, enregistre plus de 1000 cas de VSBG chaque jour.
Selon eux, cette nouvelle application permettra aux intervenants dans ce domaine d’avoir des informations en temps réel, et aux victimes d’alerter directement les personnes proches.
« Il y a des organisations qui interviennent dans ce domaine, et qui ont montré qu’elles avaient des problèmes d’accès à l’information en temps réel et surtout sur les statistiques. Il y a peu de statistiques en temps réel. On est obligé de se fier aux statistiques des structures sanitaires qui ont reçu des cas, alors que tous les cas n’arrivent pas dans ces structures », a déclaré Amisi Msaada, de Yangu Start-up.
De son côté, l’ingénieur Didier Bisimwa, l’un des concepteurs de l’application SOS Secours, affirme que cette solution informatique fonctionne de manière très simple, comme l’exige leur champ d’action, le Sud-Kivu.
Il explique : « La personne en danger ou la victime des violences sexuelles aura la possibilité d’alerter les équipes de secours en cas de danger. Il aura aussi la possibilité d’avoir l’identification pour qu’elle sache la situation de la zone qu’elle traverse. »
Concrètement, comment ça marche ? L’ingénieur fait savoir que l’on doit premièrement installer l’application sur son téléphone, la configurer et s’identifier. Lorsque la victime voudra alerter l’équipe de secours, elle secouera juste son téléphone cinq fois, et l’alerte sera envoyée aux organisations et à l’équipe de secours.
« Pour les personnes qui n’ont pas accès au Smartphone, cette application sera possible, parce que nous avons pensé à une solution qu’on appelle USSD. C’est une solution qui aide les petits téléphones, à pouvoir accéder à l’application grâce à un petit code qui ressemble au code que nous utilisons pour regarder les unités. Nous sommes toujours en échange avec des maisons de téléphonie mobile, pour que les petits téléphones accèdent à cette application grâce au USSD », rassure-t-il.
Notons que cette application mobile est déjà disponible sur Play Store et sur www.sossecours.com. Le développement de cette application entre dans le cadre du projet « Alerte précoce » sur les violences sexuelles et basées sur le genre avec le SOS Secours et Femme au Phone, qui est financé par Internews.