Le 15 juillet 2025, la ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire a nommé un nouveau comité de gestion à la tête de l’Université de Kisangani (Unikis). Un comité piloté par le professeur ordinaire Matthieu Kirongozi Bometa.
Sur les réseaux sociaux des Boyomais, l’information tournait en boucle. Mais pourquoi tant d’intérêt pour un simple acte administratif, fut-il un changement de comité de gestion à l’université ? En effet, deux facteurs importants expliquent cette situation :
1. Grave crise multiforme à l’Unikis
L’Université de Kisangani a connu diverses tensions sans précédent ces neuf derniers mois. Parmi les faits les plus accablants, il y a les vols à répétition des sommes d’argent au sein même du bâtiment administratif de l’université. A trois reprises, le coffre-fort de la caisse centrale de l’Unikis a été vidé : ce fut le cas le 20 septembre 2024, le 24 février 2025 et le 10 mars 2025.
Des sommes importantes ainsi détournées et dont les chiffres n’ont jamais été communiqués par les autorités de l’université. Pire, les auteurs tardent à être identifiés malgré les enquêtes internes quasi-interminables.
En plus de ces pratiques qui ternissent l’image de marque de cet alma mater, il y a lieu de signaler des manquements graves à la base du dysfonctionnement du comité de gestion. C’est notamment :
- Les mésententes entre ses membres comme évoqués dans l’arrêté de la ministre de l’ESU ;
- Des nominations scandaleuses des assistants de recherche et d’enseignement ;
- Des suspensions autoritaires d’étudiants et de doyens de faculté, etc.
2. Le nouveau recteur semble l’homme de la situation
Matthieu Kirongozi, nouvellement nommé, est le 18e recteur que connaît l’Université de Kisangani depuis sa création en 1963. L’homme présente un profil idéal pour conduire cette institution vers des perspectives meilleures. Docteur en sciences politiques et administratives de cette même Unikis ; enseignant à la faculté des sciences sociales administratives et politiques ; ancien doyen de la faculté susmentionnée et plusieurs fois chef de département des sciences politiques et administratives… bref, le prof Matthieu est un fils-maison. Il connait les acteurs et leurs jeux.
En plus, le nouveau recteur est connu pour son attachement inébranlable aux valeurs de méritocratie, mais aussi pour son intégrité morale et sa rigueur dans la gestion. Il a toujours lutté pour l’unité et la cohésion, en rejetant le clientélisme et les clivages ethnico-tribaux.
Caractérisé continuellement par l’innovation et l’excellence, le nouveau recteur Matthieu Kirongozi incarne les aspirations de l’Unikis. Une université qui, en plus d’espérer retrouver sa dignité et sa performance, a toujours mis son expertise au service de la formation et de la recherche pour le développement de la société.