L’un des grands piliers de l’insécurité c’est la libre circulation d’armes à feu. Regardez ce qui ce passe en Afrique du Sud : au moins 50 personnes sont tuées par balle chaque jour dans ce pays. En RDC, la détention illégale d’armes est un véritable fléau. Quelqu’un disait même que dans l’est du Congo, il est plus facile de trouver une arme qu’un pain.
Ce 9 juillet est une journée internationale de destruction des armes légères. Selon une étude, les armes légères sont responsables de la majorité de décès dans les conflits. La RDC figure en bonne place sur la liste de pays où les armes légères et de petit calibre circulent de manière incontrôlée.
La vente illicite d’armes se porte bien en RDC
Les statistiques parlent de plus de 300 000 armes à feu en circulation parmi les civils dans l’Est. Mais imaginez le nombre de morts que peut causer une seule arme ! Ensuite, multipliez cela par 300 000 ! C’est sans doute cela qui est à l’origine de la multiplication de bandes criminelles en RDC.
Un commerce illicite d’armes existe en République démocratique du Congo. Kalachnikov, baïonnettes et autres, tout est sur le marché noir. Si non, expliquez-moi comment les ADF, les FDLR et les Mai-Mai trouvent leurs armes et munitions. Un rapport d’experts de l’ONU avait même pointé du doigt des généraux congolais dans la vente illicite d’armes aux groupes rebelles.
Sensibiliser à déposer les armes
Je pense qu’au vu des dégâts que causent ces armes légères en circulation, il est temps de tout mettre en œuvre pour les détruire et enrayer la criminalité. Cela passe par la sensibilisation de la population au patriotisme. Un jeune qui aime son pays ne peut prendre des armes pour verser le sang. Je pense qu’il faut relancer des opérations de désarmement comme « une arme contre 100 dollars ». Récupérer toutes ces armes qui sont entre les mains des groupes armés et les détruire. Ce sont ces armes qui ont fait plus de 6 millions de morts dans l’est de notre pays. 60 ans après l’indépendance, nous ne voulons plus un Congo des groupes armés.
Les jeunes, désœuvrés soient-ils, devraient choisir l’école et jamais les armes.