La question de l’égalité des sexes et des droits des travailleurs en République démocratique du Congo est cruciale, surtout dans le cadre de la parentalité. L’article 115 du code du travail congolais stipule : « La femme salariée a droit, à compter de la naissance de son enfant et pendant une période de 15 mois, à un repos pour allaitement d’une heure par journée de travail. Cette heure peut être fractionnée en 2 demi-heures à la demande de la mère. »
En plus, la femme bénéficie d’un congé maternité de 16 semaines, à raison de 6 semaines avant la date de l’accouchement et 10 après. Mais qu’en est-il des hommes ?
Le droit des pères, un équilibre à établir
La naissance d’un enfant est un moment marquant, pas seulement pour la mère, mais également pour le père. Accueillir un bébé est un bouleversement émotionnel, physique et même budgétaire dans le foyer. Il est donc essentiel de reconnaître que les hommes, tout comme les femmes, méritent du temps pour s’adapter à leur nouveau rôle de parents. Il est temps dL penser aussi au congé « paternité ».
Dans certaines entreprises, la question du congé paternité est abordée par le biais de conventions collectives, offrant ainsi quelques jours de congés aux nouveaux pères. Malheureusement, dans d’autres, il n’y a aucune disposition prise. Les hommes se retrouvent souvent à recevoir seulement des félicitations sans aucun soutien en termes de jours de repos. Cela crée une inégalité qui ne peut être acceptée.
Le législateur congolais doit se saisir de cette question et envisager une disposition dans le code du travail qui accorde des congés paternels pour reconnaître la paternité comme un rôle capital lors de la naissance d’un enfant. Offrir des congés aux hommes serait une façon de les interpeller et de les impliquer dans la parentalité dès le départ.
La RDC doit promouvoir des politiques de travail qui tiennent compte des réalités familiales modernes. En favorisant un environnement de travail qui reconnaît le rôle des pères, on contribue non seulement à l’égalité de genre, mais aussi à la reconnaissance des droits des deux parents. Ce qui sera bénéfique pour l’enfant et la famille dans son ensemble. Le chemin vers l’égalité des droits au travail est encore long, mais chaque pas compte.