De toutes les disciplines sportives pratiquées dans la ville de Mbujimayi et même dans tout le Kasaï-Oriental, seul le football se porte bien et dans une moindre mesure la boxe et le basket-ball. La pratique des autres sports, si elle n’est pas morte, elle bât de l’aile. Le manque de moyens est la principale cause.
Mbujimayi n’a plus que le football comme sport. Les autres disciplines sportives n’existent que de nom. En football, chaque saison, toutes les ententes locales organisent leurs championnats masculin et féminin. En dehors du football, les autres sports se meurent.
Crise économique à l’origine
La profonde crise économique à Mbujimayi a entraîné avec elle dans le gouffre le basket-ball, le handball, le volley-ball, le tennis, le karaté, etc. Tous ces sports éprouvent d’énormes difficultés pour survivre.
Les aides que la société Miba accordait aux sportifs en terme d’infrastructures, de traitements et de titres de voyage n’existent plus.
A cause de cette crise économique et financière, les hommes d’affaires ne veulent plus investir dans le sport, le jugeant non rentable. Conséquences : les sports autres que le football disparaissent petit à petit au Kasaï-Oriental.
Crise de sponsors
La disparition lente de ces sports n’est pas seulement le fait d’un environnement économique difficile ; c’est aussi le fait d’une crise de personnel. Peu de personnes trouvent le courage de prendre la tête d’initiatives sportives.
Un président honoraire de l’Entente locale de volleyball nous a confié ses difficultés : « J’ai consenti d’énormes sacrifices pour redresser le volleyball à Mbujimayi. Chaque fois, je dépensais mes moyens privés pour la bonne marche de ce sport. En retour, je n’ai récolté que injures, trahison et ingratitude pendant tout mon mandat. »
Même chose à l’Entente de basket-ball de Mbujimayi. Elle n’a pas de comité sportif depuis le décès de son ancien président Albert Musasa Buanga. Le tennis non plus n’a pas trouvé de nouveau dirigeant après la mort de James Kabeya. Que dire du catch ?
Championnats locaux, de lointains souvenirs
Les derniers championnats de volley-ball et de tennis à Mbujimayi remontent à plusieurs années. Si le basket-ball et le handball tiennent encore leurs championnats aujourd’hui, moins de cinq clubs y participent. De plus, ils n’arrivent pas à les organiser à la fois chez les hommes et chez les femmes. De tels championnats ne servent à rien, car les athlètes qui remportent les titres manquent souvent de moyens pour aller se défendre au niveau national. C’est ce qui arrive souvent aux karatékas, aux boxeurs ou aux judokas.
Le gouvernement provincial du Kasaï-Oriental a toujours évoqué des difficultés de trésorerie pour justifier son incapacité à prendre en charge les sportifs de Mbujimayi lors des championnats nationaux. Face à cette situation, nombre de jeunes sportifs découragés ont préféré quitter la ville et rejoindre Kinshasa ou Lubumbashi à la recherche de meilleures conditions pour leur pratique sportive. C’est aussi le cas des techniciens.
En tout cas, si rien n’est fait d’ici deux ou trois ans pour soutenir ces disciplines en voie de disparition, Mbujimayi sera exclusivement une ville de football.
Le gouverneur du kasai oriental est a la base de cette situation lui s’occupe beaucoup de sanga balende même si il est son président mais entant qu autorité il devrait aussi élargir l’assiette comme chef mais il privilégie seulement ce club