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A quand l’indépendance culturelle de la RDC ?

En RDC, la scène culturelle se débat dans les mailles de filets étrangers. Les festivals, les biennales, et les événements artistiques, tels des phares vacillants dans la nuit, sont en grande partie soutenus par des financements venus de l’extérieur du pays.

Dans le Haut-Katanga par exemple, la Biennale de Lubumbashi, le Festival du théâtre international, et bon nombre d’initiatives culturelles se trouvent sous l’égide de mécènes étrangers, comme la Halle de l’Étoile ou Wallonie-Bruxelles. Même les centres d’art congolais, malgré leur engagement et leur vitalité, dépendent principalement de ces aides extérieures.

Un système culturel manipulé

Dans ce secteur, le désengagement de l’État congolais est manifeste. La présence des autorités se limite souvent à des événements ponctuels où elles se mêlent de chants et de louanges destinés à embellir leur image. Nos artistes et nos musiciens sont presque orphelins du gouvernement de notre pays. Ils sont plutôt récompensés par des ONG ou des associations étrangères qui souvent leur dictent leur vision du monde.

Nos associations socioculturelles, censées être des bastions de notre culture, ont depuis longtemps dérivé en simples instruments de propagande politique. Leur rôle est devenu celui de caisse de résonance pour des discours politiques, s’éloignant ainsi de véritables besoins et aspirations de leur secteur.

Une culture dépossédée

Ainsi, l’art congolais se retrouve enchaîné par des subsides étrangers, perdant peu à peu son autonomie. Les œuvres, bien que vibrant de créativité, se voient dépossédées de leur essence locale, transformées en produits destinés à satisfaire des attentes extérieures. La culture, jadis reflet de l’identité nationale, se voit fragmentée par des influences étrangères, au détriment de son enracinement et de son développement indigène.

Le constat est amer : la culture congolaise, dans ses expressions les plus authentiques, semble en proie à un destin façonné hors du pays, par des mains impérialistes. Un art qui vit, certes, mais dont la vitalité est continuellement régulée par des pouvoirs étrangers.

 

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