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Aménager nos routes par des actions citoyennes

La dégradation de nos routes fait pitié, à Lubumbashi ou à Kinshasa d’où je viens. Je pense qu’il faut aussi permettre aux citoyens qui en ont la volonté et les moyens de contribuer à la réhabilitation des routes, d’agir et de dire ce qu’ils en pensent.

Le réseau routier de la RDC avoisine les 153.209 km à réhabiliter à ce jour. Et il faut donc de gros efforts, au-delà de ceux du gouvernement, pour que toutes les routes du pays soient asphaltées. Si tel n’est pas le cas, alors accommodons-nous de la dépendance des importations alimentaires. Quitte à voir nos productions locales pourrir.

L’OVD (Office des voiries et drainage) a la charge d’assurer le contrôle qualité des routes urbaines. J’ai rencontré une dame qui a les moyens de poser des graviers sur son avenue, au quartier Bibua (commune de la N’sele). Mais on lui a interdit de le faire, puisque c’est le travail du gouvernement. Madame Muyabwa est dépitée et ne le cache pas : « J’ai déposé une demande d’autorisation pour réhabiliter notre avenue qui est tout le temps inondée d’eau et de boues après les pluies. Mais à défaut de refuser, on m’a exigé de payer 220 $ pour pouvoir étudier ma demande qui traîne encore. » Une folie !

Rendre nos textes régulateurs flexibles

Les lois ne doivent pas bloquer les bonnes initiatives des citoyens. Je ne vois pas le gouvernement exiger des frais lorsque, pour des actions humanitaires, des dons en nature ou en espèce sont généreusement octroyés par des citoyens lambda à des sinistrés par exemple.

C’est à juste titre que la blogueuse Betty Feza a fustigé l’état piteux des routes du gouvernement qui ne durent pas plus de cinq ans. Les institutions chargées d’évaluer la qualité ne le font pas correctement. Et c’est probablement à cause d’une quête effrénée d’argent qu’on finit par oublier le plus important.

 

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