Les opérateurs de téléphonie mobiles nous ont facilité l’accès à internet en baissant leurs prix. Il suffit de 600 francs congolais (0,7$) pour obtenir environ 30 MB. A prix équivalent, les cybercafés n’offrent que 20 minutes de connexion.
Mais bien qu’internet soit une source d’information exceptionnelle, il reste un espace de liberté dans lequel n’importe qui peut publier n’importe quoi. Il est important de faire preuve de scepticisme éclairé quant aux informations trouvées, savoir faire la différence entre l’info et l’intox.
Les intox’
Naviguant sur internet au moment du décès de Papa Wemba, je me retrouve devant une publication selon laquelle, « Lutumba Simaro est aussi mort ». Quelque part ailleurs, c’est la démission du président Kabila qui est annoncée. Un journal online à sang chaud annonce même « l’arrivé menottée de Moïse Katumbi à Kinshasa pour y être jugé ».
Sursautant de ma chaise, je vérifie toutes ces parodies d’informations sur des sites crédibles, mais rien n’y est annoncé, surtout pas la démission du président. Pour faire du buzz et gagner en audience, beaucoup sont prêts à annoncer leurs propres morts !
Ne soyez pas victime des arnaques sur Internet.
Voici quelques pistes pour savoir faire la différence entre la vraie et la fausse information sur Internet.
1) Commencez par vérifier d’abord la crédibilité de la fiabilité du site internet qui a publié l’information, par exemple une information trouvée sur www.france24.com, www.rfi.fr, www.wazaonline.com sont fiables et connues.
2) Les offres d’emplois qui vous demandent de l’argent pour être embauché sont fausses.
3) Ne répondez jamais à un mail disant que vous avez gagné à une soi-disant loterie à laquelle vous n’avez jamais joué. Partons du principe qu’on ne peut gagner que si on a joué et bannissons ces comportements kinois qui disent : « chance éloko pamba » (la chance est donnée à tous).
4) Les annonces utilisant les noms des firmes internationales pour des raisons d’embauches ou bourses avec les adresses électroniques non professionnelles sont fausses. Par exemple une adresse électronique [email protected] est fausse car tout le monde peut le créer sur yahoo.ca.
Pour une meilleure sécurité en ligne, il vaut mieux se protéger personnellement. Si aujourd’hui, nous ne faisons face qu’à l’intoxication, l’heure viendra où nous devrons faire face à des cybers-attaques. Si le gouvernement ne peut nous protéger face aux machettes des ADF-Nalu à Béni, n’espérons pas grande chose face aux hackers. Congolais, protège-toi, toi-même.