Par une manipulation d’images et une usurpation d’identité, des gens de mauvaise foi avaient réussi à hisser au sommet des trends de Twitter, une fausse information. Vous ne le soupçonnez pas du tout : le décès du milliardaire Elon Musk.
Les preuves que me présentaient ceux qui proclamaient son décès dans un accident de voiture incluaient des rendus de presse, des captures d’écrans, des tweets provenant des « sources sûres » sans chercher à creuser davantage. J’annonçais la nouvelle à tous mes contacts. Mais qui voulait l’entendre ?
Ironie du sort, moi qui me moque souvent de ceux qui concourent à la propagation des fake-news, je me suis retrouvé en train d’en propager une avec frénésie.
Tout le monde peut être victime des fake-news
La RDC connaît une vraie révolution dans le taux d’accès à Internet. Nous sommes passés d’un taux de pénétration de 1.2% en 2011 à environ 10% en 2020. Ce rebond ne vient malheureusement pas sans inconvénients. Puisque via les réseaux sociaux, de fausses informations peuvent circuler très vite et tout le monde peut en être victime, sans pouvoir vraiment les arrêter.
Les grandes nouvelles et les situations inédites ont toujours donné lieu à des fake-news. C’est un fait. Et l’exemple le plus récent concerne la campagne de vaccination à venir contre la Covid-19 en RDC. Beaucoup diabolisent le vaccin et la vaccination sans vraiment savoir de quoi il est question. On fait voir qu’on voudrait vacciner tous les Congolais alors que le pays n’a commandé que moins de 2 millions de doses pour une population de plus de 85 millions !
Puisqu’Internet est libre d’accès et que tout le monde peut publier ce qu’il veut, il est important d’être capable de gérer par un esprit critique les informations que nous consommons.
Toujours garder un esprit critique
C’est en somme ce qui ressort d’une formation organisée par Habari RDC sous le thème : « La gestion des manipulations et de la désinformation en période de Covid-19 dans le Haut-Katanga. »
Les fausses nouvelles et les contenus non vérifiés sont publiés pour diverses raisons. Certaines personnes les publient pour salir un adversaire, d’autres le font pour détourner des conversations au moyen des trolls, influencer l’opinion publique ou tout simplement générer du trafic sur leurs profils, comptes, groupes ou pages des réseaux sociaux.
Dans tous les cas, les conséquences de la circulation d’une fausse information peuvent être désastreuses. Sur un terrain pluriculturel comme la RDC, de tels contenus peuvent aider à nourrir des sentiments tribalistes.
Journaliste ou pas, tout celui qui publie du contenu sur le net a un devoir moral et des questions à se poser : est-ce que ma source est crédible ? L’information que je vais publier est-elle relayée par des médias sérieux ? La démarche que nous devons adopter doit être une quête de certitude, a martelé un conférencier.
#Covid19NeNousDiviseraPas