Débutée le 11 novembre 2024 à Bakou en Azerbaïdjan, la 29e Conférence des parties (COP29) suscite des interrogations sur sa capacité à répondre aux attentes des défenseurs de l’environnement. Depuis plusieurs années, ces sommets du climat sont marqués par des promesses non tenues par de grands pollueurs, qui se contentent souvent de déclarations d’intention, sans rien de concret.
Parallèlement, l’arrivée au pouvoir de dirigeants climatosceptiques dans divers pays complique davantage la lutte contre le réchauffement climatique. La forêt du bassin du Congo, considéré comme le « deuxième poumon » de la planète, constitue un atout majeur pour la régulation du climat mondial. Alors qu’elle abrite à elle seule les trois quarts de cette réserve forestière, la RDC devrait exploiter cet argument pour obtenir un soutien accéléré et substantiel de la communauté internationale. Force est de constater que le discours congolais peine à mobiliser des engagements fermes lors de ces sommets.
La Première ministre congolaise, Judith Suminwa, présente à Bakou, a la lourde tâche de représenter la voix du pays à la COP29. Cependant, au-delà des discours ambitieux, la RDC ne peut fonder trop d’espoirs sur une issue favorable. Le contexte mondial, marqué par la frilosité des grands émetteurs de gaz à effet de serre et la présence de dirigeants peu enclins à l’action climatique, réduit la portée des discussions.
Ainsi, il devient impératif pour la RDC d’explorer d’autres stratégies, au-delà de la rhétorique, pour renforcer la protection de son écosystème vital et obtenir le soutien nécessaire face aux conséquences du changement climatique.