Avec de telles expressions pouvons-nous dire que la femme congolaise se développe dans un climat qui lui permet de s’épanouir ? Jouit-elle des mêmes privilèges que les hommes ? Est-ce une folie que de rêver d’une femme à la tête du pays en 2016 ?
Le coup de gueule
Permettez-moi de dire « I have a dream », mon rêve est celui de voir une femme à la tête du pays. Depuis les temps anciens le Congo a toujours été dirigé par des hommes. Ils sont présidents de la République, majoritaires au Parlement, dans les ministères et l’administration publique. Cependant, le pays n’avance toujours pas. Ils s’entretuent pour des morceaux de terre et de minerais, ils nous violent alors que nous n’avons pas d’armes, ils enrôlent nos enfants dans leurs groupes armés sans que ces derniers ne sachent pourquoi… Je crois que l’homme congolais a assez démontré de quoi il est capable (incapable) à la tête du pays. Les 12 millions de morts enregistrés lors des dernières guerres suffisent à le prouver.
Pendant ce temps la femme…
Alors que pour certains, elle est censée rester dans la cuisine, la femme congolaise a prouvé combien elle valait plus qu’une assiette. Elle a inventé le robot roulage qui a réduit les accidents de circulation à Kinshasa et ailleurs (développé par Thérèse Izay Kirongozi et l’association congolaise Women’s Technology) . Elle dirige le Conseil Panafricain de la Jeunesse (cas de Francine Muyumba). Elle a réinventé la couture en associant nos pagnes et raphias locaux aux vêtements et accessoires modernes. Aujourd’hui, nous sommes fières de nous habiller en « Made in RDC ». En considérant tous ces accomplissement, la femme n’est-elle pas en mesure de diriger ce pays ?
Ces femmes qui nous inspirent
Elles sont au Parlement ou au gouvernement, d’autres encore viennent tout juste de se présenter comme candidate. Nous les femmes, n’avons jamais porté d’armes contre le Congo. Aujourd’hui nous voulons porter le Congo lui-même. Le temps est venu de laisser le trône à une femme.
Qu’il s’agisse de la députation provinciale, nationale et/ou la présidence de la République, les femmes ont pris conscience et elles sont candidates, mais pas assez. Alors, encourageons et votons pour celles qui se lèvent et postulent : Chantal Faida, Monique Mukuna … Olive Lembe. Votons la femme, votons l’avenir !