Vous avez sans doute déjà vu certains signes, images ou mentions sur des bouteilles de boissons, et vous vous demandez à quoi ça sert. Je suis sûr que plusieurs n’y prêtent même pas attention. Pourtant, ce sont des indications visant la protection de l’environnement. Je vous explique un peu le « guide écolo congolais ».
Jeter des déchets plastiques sur le boulevard ou dans des caniveaux est devenu une habitude ancrée dans les mœurs des Kinois. Si bien que ceux qui s’opposent à de telles pratiques sont mal vus par leurs concitoyens. L’expression qu’on vous lance à la figure est : « Yo nde oko bongisa mbok’oyo ? » (Est-ce toi qui vas arranger ce pays ? ). Or, sur les bouteilles de boissons comme l’eau vive ou le jus que nous consommons, il y a bien une information écologique, comme l’image de Tiddy Man : un personnage graphique qui jette un déchet dans une corbeille. C’est si simple à comprendre que la demeure des déchets c’est la poubelle, mais pourquoi beaucoup les jettent dans la rue ?
Pollution plastique, à qui la faute ?
Beaucoup de Kinois ont l’habitude de dire : « Salité eleki makasi, gouvernement atalela biso likambu oyo. » (La ville est trop sale, que le gouvernement fasse quelque chose ! ). Je me pose souvent la question : est-ce les autorités qui sont à la base de cette pollution ? A mon avis, la responsabilité est partagée. Je m’explique.
Dans une boutique d’alimentation en plein centre-ville, j’ai constaté que la première information que les clients cherchent à connaitre avant d’acheter un produit c’est la date d’expiration. Mais les mentions sur les emballages qui nous disent quoi faire pour éviter la pollution, on les ignore complètement.
Alors, je conclus que si notre sol est pollué c’est parce que la population ne lit pas les informations indiquées sur un produit. D’autre part, il n’y a pas assez de sensibilisation de la part des autorités sur les étiquetages, leurs significations et leurs importances pour la protection de l’environnement.
La rivière Mososo, un dépôt de déchets
Une fois j’ai fait une descente sur le terrain à la 1ère rue Limete. J’y ai vu une grande quantité de déchets plastiques flottant sur la rivière Mososo, empêchant même le passage des eaux. Parfois, le débordement de cette rivière cause des dégâts dans les ménages vivant sur cette partie de la ville. Sur place, un conducteur de moto taxi m’a dit : « C’est comme ça toutes ces années. Cette rivière ne cesse d’être bouchée par des déchets en plastique. Les gens ne veulent pas changer. Une fois, les agents de l’hôtel de ville sont venus faire le curage de cette rivière mais cela n’a pas trop duré. »
Créer une police environnementale
Le nouveau gouverneur de Kinshasa, Gentiny Ngobila, a promis de créer une police chargée de la protection de l’environnement. Une idée géniale saluée par la population. « C’est une bonne initiative. Il nous faut une police d’hygiène dans toutes les communes de la ville pour lutter contre l’insalubrité. Mais aussi les autorités devront bien payer les agents pour qu’ils fassent correctement le travail. Sinon cela se transformera en business », a déclaré Nordi Kanyinda, jeune habitant la commune de Limete.
Je pense que si cette police environnementale peut sanctionner sévèrement les personnes à la base de la pollution dans la ville, ce serait une bonne chose, et la situation pourrait changer.
Très bonne idée
Vraiment une très bonne initiative.
J’ai lu l’article et je confirme que c’est vraiment intéressant car c’est aussi l’une de mes idées.
Mais la question est de savoir si ce projet de police d’environnement est en marche.
Si oui celà ne se constate pas.