L’insalubrité est devenue un véritable fléau dans la ville de Kinshasa. Le futur gouverneur de la ville recevra cette saleté en guise d’héritage du gouverneur sortant. En attendant son élection, je vous présente quelques astuces dont il pourrait se servir pour nous débarrasser de ces multiples poubelles à ciel ouvert qui couvrent nos rues.
Autrefois surnommée Kinshasa la belle, aujourd’hui la capitale congolaise s’appelle Kinshasa « ba fulu, Kinshasa bosoto » (Kinshasa la poubelle, Kinshasa les ordures). La ville est pleine d’immondices. Les caniveaux sont soit bouchés soit inexistants selon les quartiers. D’aucuns pensent que le gouverneur de la ville, André Kimbuta, serait à la base de cette insalubrité, et qu’il devrait démissionner.
Organiser une campagne de sensibilisation dans chaque commune
On peut beau accuser le gouverneur sortant – Ya André comme aiment l’appeler les Kinois – la vérité est que les déchets et ordures qui polluent la ville proviennent souvent de nos ménages à nous les Kinois. Combien de fois n’avons-nous pas été témoins des gens qui jettent des ordures dans nos rues, autour de nous, dans nos quartiers, dans les transports en commun… Les déchets jonchent nos avenues, et plus d’une fois, à bord d’un bus de transport en commun, j’ai vu des passagers jeter des peaux de banane ou des balles d’arachides à travers les vitres. Et cela, au vu et au su de tous.
On peut allouer du personnel et du matériel à l’assainissement de Kin, tant que la population n’est pas sensibilisée sur l’importance d’avoir un environnement sain et sur les conséquences néfastes de l’insalubrité, on retombera dans la même situation. Des dépotoirs à chaque coin des rues.
Taxer la pollution et faire payer des amendes
La pollution, cet autre problème de Kinshasa ! Etes-vous déjà passé sur l’avenue Maternité au quartier Mbinza Delvaux ? Si oui, vous avez sûrement senti une odeur insupportable et nauséabonde. Le lieu s’est même vu attribuer le nom de « Arrêt solo » (l’arrêt des odeurs !). C’est à cause d’une décharge d’immondices érigée dans la concession de l’Eglise kimbanguiste qui se trouve juste en face. Je n’ose pas imaginer la galère de la population qui habite dans les environs.
Tant qu’il n’y aura pas de sanctions sévères contre les auteurs d’actes inciviques à la base de la pollution dans la ville, la situation risque de ne jamais changer. Il ne suffit pas de prendre des mesures, mais il faut les appliquer concrètement. Vous vous souviendrez que « Ya André » a pris pas mal de décisions, mais la mise en application a souvent fait défaut. C’est le cas de la mesure concernant l’interdiction de sachets plastiques. Elle enrichit plutôt les supermarchés qui désormais nous vendent des emballages en plus du prix des biens que nous achetons. Au final, ça ne diminue en rien l’incidence des sachets dans la ville. Je pense que des mesures punitives sévères réellement appliquées peuvent aider à changer les mentalités. Ainsi, on aura peur de jeter des déchets devant sa parcelle ou le long des avenues, d’uriner sur la route, ou derrière les véhicules…
Le retour au « salongo », une solution
On dit de Mobutu qu’il était un dictateur, mais s’il y a un domaine où il a fait exception, c’est l’assainissement de la ville. A son époque, chaque samedi matin était dédié au « salongo », travaux manuels d’assainissement obligatoires. Militaires comme civils devaient le faire… Le Rwanda recourt au même système. A Kinshasa, le salongo existe, mais seulement de nom ! L’hôtel de ville a mis en place un programme de salongo dans les marchés. Hélas, au lieu d’appliquer la mesure, les policiers passent devant chaque échoppe réclamer 500 FC auprès des vendeurs. Ils appellent cela « mbongo ya salongo » (l’argent de l’assainissement). Les gens paient mais le marché demeure très sale. Où va cet argent ?
Ces quelques propositions sont les résultats d’un échange que nous avons eu en décembre 2018 avec le directeur de Raskin, Réseau d’assainissement de Kinshasa, Floribert Mandi. J’avoue que je ne savais pas que cette structure existait depuis tout ce temps. Espérons que les nouvelles autorités puissent rendre Kinshasa propre. En attendant, je vous laisse suivre ici la chanson « Biloko ya boye » de l’artiste musicien Alesh, pour nous sensibiliser à la bonne citoyenneté.
Je suis d avis avec toi. Mais si le Rwanda et autres pays arrivent à faire respecter la loi c est grace à deux éléments : primo il faut sensibiliser et éduquer la population. Une éducation de base et de masse vaut mille fouets. Ça permettra de lutter en amont. Puis, mettre en place, une police de moeurs chargés de suivre l assainissement dans les quartiers. Un pays sans discipline ne saurait être propre.
Les different déchet solide et liquide qui polluent la ville province sont des produits et sachets en plastique et des immodices. Alors les mécanisme de leurs recyclage peut être lequel? selon moi l’autel de ville doit metre des paubel dans chaque commun et creer un service qui pourait s’occupait des ça!
je suis flatté par le souci que vous avez pour notre chère ville capitale qui ne fait qu’ancaiser les saletés du jour au landemain. a la lumière de votre exposée , j’ai compris que j’étais devant un jeune soucieux et amoureux de sa ville. je n’ai rien à contredir surtout du fait que tout ce auxquelles vous avez fait allusion sont des faits vrais. je Martele juste au niveau de la sensibilisation, en fait quand je parle de la sensibilisation c’est au vrai sens du mot. pour sensibiliser, il faut aussi passer par ce que les kinois aiment beaucoup. la musique par exemples, la télé, etc
aussi une chose que les kinois en general et ses autorités en particulier oublient et qu’on ne peut pas avoir le courage d’assainir son avenue aussi bien que sa propre parcelle n’aie pas réussi ne fut ce qu’un coup de balais. donc commensons tout d’abord par rendre régulièrement propre notre parcelle ce ci faisant on aura aussi le courage d’assainir notre belle ville et lui redonner son surnom qu’elle a perdu. merci
Nous vous remercions aussi pour votre contribution à cette réflexion
Je valide cette belle proposition mon cher compatriote, tu as fait allusion à l’époque de président Mobutu et aussi à Rwanda mon frère laisse te dire que l’assainissement, l’insalubrité etc dans notre chère ville de Kinshasa si ce phénomène persiste par ce que les autorités administratives ne veulent pas voir cette ville ou ce pays puisse changer. Les immeubles, des parcelles inondées dans ce pays respectifs où est ce que ils trouvent cet argent pour construire tout celà ? Ils ne veulent pas appliquer les lois du pays respectifs de Lumumba. Changement pour ce pays c’est l’applicabilité de la loi tout court !
Votre analyse est pertinente.
L’insalubrité demeure un problème très crucial à Kin. A l’époque de André Kimbuta un budget de 2M US$/ mois était alloué par JKK à HVK. Il y a eu un semblant de charroi d’évacuation des ordures à partir de leurs points de stockage, et puis tout a disparu. Ce budget, sort encore jusqu’à présent où est-il bloqué ?
Vous n’avez pas parlé de sachets et vidanges des bouteilles plastiques qui jonchent nos avenues et places publiques et qui ramassées par la pluie, viennent obstruer caniveaux et rivières.
Des poubelles sont des fois placées à certains endroits de la capitale, mais sont des fois débordées et oubliées jusqu’à ce qu’elles commencent à dégager des odeurs insupportables
Ces balayeurs de rue ne font rien et souvent jettent du sable dans les caniveaux.
Le problème du Congo est qu’il n’y a plus cette équipe de CANTONNIERS qui s’occupaient vraiment de l’assainissement de l’environnement : caniveaux, toutes, évacuation des imondices, etc… Mobutu avait détruit cette équipe au profit de Salongo. L’assainissement est une affaire du gouvernement qui doit mettre à disposition de la population des poubelles et un service de ramassage régulier. Au niveau des habitations, chaque ménage à Kin sa poubelle privée qu’il fait régulièrement vider par des pousse-pousseurs. Le problème demeure de ur la rue, sur les lieux publics où il n’existe aucune poubelle où le kinois puisse jeter l’emballage d’un yaourt, d’un jus, la peau bananes, etc qu’il a consommé en marchant…
Il y a des caniveaux de +/- 2 mètres de profondeur recouvertes de lourdes dalles OVD.
Un fait à signaler : ce qui bloque l’écoulement des déchets dans les caniveaux, c’est ces grosses et longues dalles de béton coulées par certaines personnes devant leurs portails, en lieu et place de faire des blocs déplaçables pour faciliter le curage de caniveaux !
Le seul danger pour Kinshasa en ce moment précis, c’est la bouteille plastique. Des millions de bouteilles bouchent caniveaux et rivières. Il faudrait que l’état impose des limonaderies avec des bouteilles en verre comme la bière. On consomme sur place sans emporter la bouteille. Aussi, comme disent certains scientiques, ces boissons en plastique ne devaient pas exister car c’est du poison servi au peuple !
Lucas