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Les fous de Lubumbashi face à l’indifférence de l’État face

Aux côtés des enfants de rue, les malades mentaux font partie intégrante du paysage urbain de Lubumbashi. Disséminés un peu partout dans la ville, ils errent dans une indifférence quasi totale de la société, surtout de l’État congolais.

Si certains sombrent dans la folie suite à des maladies mentales non ou mal soignées, les superstitions populaires attribuent souvent leur état à l’emprise de fétiches. Cette situation peut être due aussi au manque d’hôpitaux dédiés ou au coût exorbitant de traitements dans le seul centre neuropsychiatrique de Lubumbashi.

L’État congolais brille par son inaction face à cette multiplication de malades mentaux en divagation dans la ville. Aucune mesure concrète n’est prise pour récupérer ces personnes vulnérables et leur offrir l’encadrement et la protection auxquels elles ont droit.

Environ 2 Congolais sur 10 ont un problème de santé mentale !

Selon un rapport du ministère congolais de la Santé, la RDC compterait plus de 20 millions de personnes souffrant de problèmes de santé mentale. Et la couverture sanitaire pour ces personnes reste très faible, à peine 5%. Face à ces chiffres alarmants, l’augmentation du nombre de fous dans les rues de Lubumbashi et du pays en général, risque d’aller crescendo. L’incapacité des gouvernants à anticiper et à agir laisse augurer d’un avenir sombre pour ces laissés-pour-compte.

La situation des malades mentaux à Lubumbashi est une tragédie humaine qui ne peut plus être ignorée. Ensemble, nous devons plaider pour une meilleure prise en charge de ces personnes vulnérables. Cette maladie ne choisit pas ses victimes.

 

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