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« Initiative construire ensemble » lance des rencontres et activités culturelles à Lubumbashi

Ce projet dont les activités se passent du 25 au 29 juin, est né du Nouveau sommet Afrique-France. Selon les organisateurs, il vise à imaginer un nouveau narratif dans la manière pour les jeunes Congolais, de penser développement  sur fond de coopération entre la France et l’Afrique, en particulier le Congo.

Lors de la conférence de presse tenue le 25 juin à l’Institut français de Lubumbashi, « Initiative construire ensemble » s’est étalé sur les spécificités de cette deuxième édition après les travaux de décembre 2023. Sous la modération de Junior Mbuyamba, la rencontre a commencé par un mot du représentant du directeur de l’Institut français de Lubumbashi. Il a rappelé que ce mouvement qui réunit plus de 3000 personnes physiques et morales de droit congolais réparties dans 8 villes de la RDC, poursuit un objectif noble : s’assurer de la mise en œuvre des recommandations de Montpellier, issues de la rencontre entre Emmanuel Macron et la jeunesse africaine.

Le projet Initiative construire ensemble

Thierry Bakuatshilela Katufu, coordinateur du projet, en dévoile les contours : « Il s’agit d’un groupe de jeunes leaders de la RDC, réunis en réseau constitué des acteurs de la société civile, des Industries culturelles et créatives, des entrepreneurs, des enseignants, des chercheurs, des artistes et des sportifs basés au Congo. » Avec pour mission de faire entendre la voix de la jeunesse congolaise dans divers domaines : culture, environnement, démocratie, emploi, migration, nouvelles technologies et économie. Pour Thierry Bakuatshilela, cela ne peut se réaliser qu’avec une participation active et affirmée des jeunes Congolais.

De son côté et dans son rôle de point focal du projet à Lubumbashi, Jenny Kongolo Munyongamayi, a retracé les grandes lignes de la programmation de cette année. A l’en croire, le bal s’ouvre par l’exposition-vente de produits par quelques entrepreneurs locaux. Ceci, dans le patio de l’Institut français de Lubumbashi, où les Lushois continuaient à déguster jusque tard la nuit, quelques cocktails et jus de fruits naturels, fabriqués sur place.

Du côté des activités culturelles, c’est le vernissage de l’exposition  « Cycle infernal » par l’artiste visuel Olivier Fall Masey, qui a captivé l’attention du public. Cette exposition à voir jusqu’au 29 juin, remet à la surface le débat sur « l’impact des activités humaines sur la biodiversité au Katanga », un sous-thème retenu au programme de cette année.

Tables rondes et débats thématiques

Maintenus dans la ligne du thème principal, les sujets à aborder lors des tables rondes et autres débats thématiques se complètent. Les trois tables rondes prévues réunissent des panelistes futés dans leurs domaines respectifs. La première, sous la direction du rappeur Kaiser Kabuya, accueillera Berry Numbi, directeur du Centre d’innovation de Lubumbashi ; Paul Lukula Numbi, entrepreneur et chef d’entreprise agricole ; Nathalie Mayaya, cheffe et propriétaire du cercle de loisir Les Etangs, ainsi que Judith Umbamba, conseillère technique à GIZ. Ça sera autour du thème : « Opportunité minière au service du développement entrepreneurial. » Les deux autres tables rondes tourneront autour de « L’influence du secteur minier sur la littérature au Katanga », mais aussi « L’exploitation durable des ressources naturelles : un compromis entre le développement économique et la conservation de la nature. » Elles seront dirigées respectivement par Abel Bukasa et Lys-Claudia.

Quant aux débats thématiques, ils réunissent des acteurs du secteur des mines. En marge de ces débats, deux films des réalisateurs lushois, traitant de l’influence de l’exploitation minière sur nos sociétés, seront projetés. Ensuite, suivront des discussions et échanges avec les réalisateurs. Il s’agit de Ubatizo de Fundi Mwamba et de Lwanzo land de Pascal Musonge.

Cerise sur le gâteau, c’est l’adaptation de la pièce de théâtre Les mangeurs de cuivre par Bibiche Tankama N’sel. Traitant de l’influence de la Gécamines dans la vie d’un Congolais, cette pièce écrite par Tankama, pourra par le débat qu’elle suscite, aider à la co-construction d’un nouveau narratif à proposer dans la coopération Afrique-France.

Les soirées seront agrémentées grâce à cette programmation. Depuis le 26 juin, les poètes-slameurs et musiciens de la ville se succèdent sur un même podium, pour des prestations en lien avec le sous-thème susmentionné. Le public pourra se régaler grâce à la belle voix de la musicienne Solange Tolongi, tandis que les poètes-slameurs Kaiser Kabuya, Corneille Chabala et Lys-Claudia utiliseront des mots pour décrire les maux causés par les activités humaines sur la biodiversité katangaise.

 

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