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Phénomène « kabelo » : les Kinoises, victimes de vols de perruques

À Kinshasa, on appelle cela les kabelo. Ces perruques prisées par les Kinoises et qui coûtent très cher. Imaginez, vous vous promenez tranquillement sur le rond-point Victoire à Kinshasa et soudain, une main passe sur votre tête et arrache votre perruque. Votre kabelo acheté à prix d’or vient d’être volé. Cela devient malheureusement une pratique courante à Kinshasa.

Les enfants de rue ont compris qu’il peuvent faire fortune en volant les kabelo, ces perruques brésiliennes, indiennes, etc., que portent les filles de Kinshasa. Elles coûtent cher et se revendent plus vite comme de petits pains.

A Victoire ou sur d’autres points chauds de la ville, une femme peut se faire voler soit en marchant, soit sur une moto ou en taxi-bus. Rares sont les têtes épargnées par ces « scanneurs ».

Joël, une Kinoise, s’est fait piquer sa perruque kabelo d’une valeur de 150$. Elle raconte : « Je me suis fait voler ma perruque pendant que j’allais à une fête d’anniversaire.  J’étais sur une moto à Victoire. C’était lorsque des supporters d’un club local de football sortaient du stade en masse. Alors que je cherchais comment me mettre à l’abri à leur passage, une main est vite passée sur ma tête. Je ne m’en suis rendue compte qu’après. Ma perruque était déjà partie. Je suis arrivée à la fête avec un foulard qu’une commerçante chinoise m’a offerte. »

Ce que représente le prix d’un kabelo

Les prix des mèches dépendent de la qualité, de la quantité, de la marque et parfois du nom du vendeur. Il y en a qui coûtent plus de 300$ la pièce. Leur longueur aussi explique la variation des coûts. Ça s’évalue en pouces de 12, 14 ou 18. Les prix sont aussi fonction du fait qu’il s’agit des rajouts, mèches synthétiques, naturelles ou brésiliennes. Les femmes les portent pendant au minimum une ou deux semaines… Calculez vous-même le coût par mois pour celles qui ne peuvent plus vivre sans les kabelo brésiliens sur la tête.

A mon avis, il faut s’accepter tel qu’on est. Ce n’est pas pour rien que le courant des femmes Nappy prend de plus en plus d’ampleur à Kinshasa. Quoique ce ne soit pas mal de se taper un peu de kabelo sur la tête. Mais attention, tout excès nuit.

 

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