Le samedi 29 octobre, Habari RDC a organisé dans la commune de Kasa-vubu une conférence à l’intention des jeunes. Cinquante personnes ont débattu autour de la tolérance.
« Du choc des idées, jaillit la lumière », dit-on. Sous une pluie battante, une cinquantaine de jeunes kinois ont décidé de débattre sur la tolérance. Après le mot de circonstance dit par l’organisateur ; le premier intervenant, le député national Patrick Muyaya ouvre son exposé.
Tolérance, un caractère à forger
Partant du « conflit », Patrick Muyaya définit la tolérance comme étant « une résolution pacifique du conflit ; une cohabitation pacifique ». Pour y parvenir, renchérit-il, « le jeune doit étudier, construire et forger son « moi » c’est-à-dire sa personne. Il devra également cultiver la réflexion sur ses réactions face aux défis et aux idées ». Plutôt philosophique, mais utile. Beaucoup de politiciens congolais, conclut l’honorable Muyaya, « ne sont guère des exemples à suivre en matière de tolérance, ils sont plutôt extrémistes ».
Connaitre ses droits avant de les revendiquer
La deuxième intervenante du jour, Madame Léonnie Kandolo aborde le sujet relatif à la revendication pacifique. Revendiquer, c’est « plaider ou réagir face à des situations qui vont à l’encontre du droit », dit-elle. Les moyens pacifiques existent et Léonnie Kandolo en cite principalement deux : le plaidoyer (ensemble d’actions pour soutenir une cause) et le lobby (groupe de gens qui veulent obtenir quelque chose).
Cependant, elle relève la difficulté majeure liée à la question de revendication elle-même à savoir , qu’« un grand nombre de Congolais ne connaissent pas leurs droits ». Dans ce contexte, soutient-elle, « il est difficile de revendiquer un droit dont on ne connaît l’existence ». Léonnie Kandolo invite par conséquent, les jeunes à s’imprégner et à promouvoir le droit dans leurs milieux respectifs.
Bien que partisane de la tolérance, Madame Léonie estime que le mal congolais, c’est d’accepter l’inacceptable. Ceci est une confusion dans la compréhension même de la tolérance. « Il faut sanctionner les mauvais dirigeants par le vote » précise-t-elle.
Appropriation des résolutions
Il s’en suit alors une série de questions-réponses entre orateurs et participants. Après plus d’une heure de débat et d’échanges, les jeunes, éclairés et convaincus, décident de la mise en place d’un comité dont le rôle sera d’assurer le suivi des propositions retenues par l’assemblée sur la tolérance et la revendication pacifique.
Loin de s’arrêter à une simple conférence, cette rencontre a marqué un début de changement en ce qui concerne la tolérance. Coup de chapeau à Habari RDC !