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Martin Mukala, une valeur sûre de l’arbitrage congolais

Martin Mukala est un des exemples de réussite parmi les jeunes en RDC. Issu d’un village du territoire de Tshilenge au Kasaï-Oriental, ce fonctionnaire de l’État a embrassé le métier d’arbitre en 2004. Vite il va gravir les échelons jusqu’à devenir six ans plus tard arbitre international. Dans une interview à Habari RDC, l’arbitre Martin Mukala parle de sa carrière.

Habari RDC : Comment êtes-vous devenu arbitre de football ?

Martin Mukala : C’est en suivant les matchs de la Coupe du monde Corée-Japon 2002 que j’ai eu le goût de m’essayer à l’arbitrage. Cette ambition est restée en moi pendant environ deux ans jusqu’à ce que j’ai eu l’occasion de prendre part à une formation d’arbitres initiée par la Ligue de football du Kasaï-Oriental. À l’issue de cette formation, j’ai commencé à officier des matchs à l’Entente de football de Mbujimayi et à la Ligue de football du Kasaï-Oriental.

Vous débutez votre métier au plus fort du hooliganisme à Mbujimayi, cela ne vous a pas fait réfléchir ?

Ce hooliganisme décrié à Mbujimayi à l’époque était dû à la mauvaise interprétation de la réglementation du football. Aujourd’hui, avec le concours de la presse et des dirigeants des clubs, ce comportement antisportif est entrain de disparaître. Comme certains de mes aînés, moi aussi j’en ai fait les frais, mais cela ne m’a pas découragé pour autant.

En six ans vous devenez arbitre international. Comment expliquez-vous cette ascension ?

C’est par la grâce de Dieu que j’ai atteint ce niveau dans mon travail d’arbitre. Mon Dieu m’a doté de courage et de détermination. J’ai confiance en moi-même, et je ne baisse pas les bras devant des obstacles. Avec l’aide de Dieu, j’ai passé avec succès les tests vidéos et de Cooper au niveau de la Fédération congolaise de football (FECOFA). Ce qui m’a permis de faire partie des arbitres internationaux.

Quel regard portez-vous sur l’arbitrage congolais ?

Comparé à mon statut de fonctionnaire de l’État, je dois dire que le métier d’arbitre est un travail noble. Grâce à ce métier d’arbitre, je voyage beaucoup et j’ai découvert beaucoup de choses. Je trouve que l’arbitrage congolais est en plein essor. Pendant que je vous parle, l’un de mes collègues Olivier Safari est à la Coupe du monde des moins de 17 ans en Inde. En ce qui me concerne, je suis présélectionné pour le Championnat d’Afrique des nations  (CHAN) 2018. Pour préparer ces deux compétitions, nous venons de prendre part à un séminaire de haut niveau en Égypte, séminaire organisé par la FIFA.

On reproche à l’arbitrage congolais d’être corrompu. Qu’en pensez-vous ?

Toutes les critiques faites à l’égard de notre arbitrage sont les bienvenues. Toutefois, il importe de se poser la question de savoir si elles sont fondées ou non. Moi je me réserve de parler de la corruption parce qu’aucune preuve ne l’atteste. J’appelle tous les critiques à établir une distinction entre les fautes techniques et celles d’appréciation que commettent les hommes en noir sur l’aire de jeu, et surtout à dénoncer au préalable tout cas suspect de corruption.

Quelles sont vos ambitions pour l’avenir ?

Mon plus grand rêve, c’est d’être un jour retenu pour la phase finale de la CAN ou de la Coupe du monde. Le secret pour y arriver c’est le travail. Je continue de bosser dur tant sur le plan de la réglementation que de la condition physique. Je crois que j’y arriverai parce, j’ai confiance en moi et en mon Dieu.

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