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Les mitshopo à Lubumbashi : un plaisir culinaire menacé par des risques de maladies ?

À Lubumbashi, les mitshopo, viande de chèvre, ou maintenant de porc, rôtie au feu de bois, sont un incontournable. La commune de Kamalondo est même considérée comme la référence en la matière. Seulement voilà, sans mesures d’hygiène, cette consommation de mitshopo risque d’être un des vecteurs de la fièvre typhoïde, une maladie récurrente dans la ville.

La fièvre typhoïde est principalement due à un manque d’hygiène, avec des bactéries propagées par l’eau ou les aliments contaminés. Le mode de préparation des mitshopo semble ne pas tenir compte du respect des normes sanitaires. Les chèvres, ou porcs, sont souvent abattus à l’air libre, non pas dans des abattoirs réglementés, mais dans des endroits comme derrière les bars, à côté des terrasses, parfois même à proximité de poubelles.

Des conditions d’hygiène préoccupantes

Certaines viandes restent exposées à l’air libre pendant de longues  heures avant d’être consommées. Parfois, elles passent la nuit sans être conservées au frais. La cuisson de cette viande est un autre problème : elle peut être rapide, bâclée, souvent en seulement 30 minutes si la demande est forte, sans garantir une cuisson suffisante pour éliminer les bactéries possibles.

La question de la surveillance des mitshopo par les services d’hygiène est également posée. Les stands de mitshopo sont-ils régulièrement inspectés ? Ou y a-t-il un vide en termes de contrôle sanitaire dans ce secteur ? L’absence de vérification régulière peut entraîner une prolifération de pratiques à risque.

Une expérience personnelle

Récemment, après avoir consommé des mitshopo, j’ai contracté une fièvre typhoïde. Ce cas personnel alimente la réflexion : y a-t-il un lien direct entre la consommation de cette viande et cette maladie ? Sans tomber dans l’alarmisme, il est légitime de se poser la question et de plaider pour des pratiques plus rigoureuses, tant pour les consommateurs que pour les vendeurs.

Les mitshopo restent un élément essentiel de la gastronomie locale, mais les conditions de préparation doivent être améliorées. Des mesures sanitaires plus strictes, un contrôle régulier des stands, et une meilleure sensibilisation à l’hygiène pourraient aider à limiter les risques. Amateurs de mitshopo, il est temps de concilier délices et sécurité alimentaire.

 

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