Cette discipline était à l’origine un jeu d’enfants qui consistait à sautiller en balançant simultanément ses pieds. Le « Nzango » est aujourd’hui devenu une compétition sportive prisée par les femmes congolaises.
Il s’agit d’une dance traditionnelle, initialement jouée par les petites filles dans les cours d’écoles pendant les heures des pauses ou dans des rues des quartiers reculés. Mais aujourd’hui des femmes ont réussi à faire de ce jeu une discipline sportive à part entière. Chaque weekend, des femmes politiques, des maraîchères ou des commerçantes se réunissent et forment des équipes. Les unes face aux autres, elles pratiquent le « Nzango ».
Avec des principes très simples, ce sport inventé par les femmes est désormais reconnu officiellement par les ministères des sports des deux Congo. Le « Nzango » consiste à sauter en faisant des jeux de jambes dans le but de remporter des points auprès de l’adversaire. Une partie dure deux fois 25 minutes.
Mêlant gymnastique, danse, chanson et une bonne dose de chance, le « Nzango » (qui signifie jeu de pied) est populaire sur les deux rives du fleuve Congo, à Kinshasa et à Brazzaville. Chaque équipe compte 11 joueuses. « Le Nzango » se pratique sur un terrain d’une dimension similaire à un terrain de volley-ball. Lors des matchs les femmes scandent des chansons populaires dans les langues locales, parfois dans le dialecte de leur village.
« C’est une véritable réussite », Témoigne Maman Pembele, capitaine de l’équipe de Bandal, « Le nzango est bénéfique pour la santé mais aussi pour le développement du mieux-vivre ensemble », nous explique-t-elle. « Sur une surface de 18 m sur 9 m deux rangés de neuf femmes face à face s’affrontent avec comme intention de mettre l’adversaire sur une fausse piste de jambes pour marquer. « Nzele » et « Kangé » (les pieds fermés ou ouverts). Chaque équipe doit choisir son pied », nous explique-t-elle.
Le « Nzango » est aujourd’hui une discipline qui se joue dans huit pays de la sous-région de l’Afrique centrale, dont la RDC, le Congo Brazzaville, le Cameroun, la République Centrafrique, jusqu’au Burundi. « Nous avons comme perspective de transformer ce jeu en une discipline olympique au même titre que les autres disciplines comme le volley-ball et tant d’autres. », conclut la capitaine.
Pour enfin nous saluons nos mères et soeurs, pour avoir pensé à révaloriser cette discipline qui est purement bantou. Faites en sorte qu’elle soit aussi pratiquée à l’échelle planétaire. Je l’avais souvent pratiquée en compagnie de mes soeurs et leurs camarades dans notre concession à Pointe-Noire (République du Congo) lorsqu’il m’était interdit de sortir. J’avoue que le Nzango est très bénéfique pour la santé et le mieux-vivre ensemble comme l’a su dire la capitaine de l’équipe de Bandal, surtout il développe l’aptitude à penser très vite afin d’anticiper sur la pensé de son adversaire, effectué son pas très vite à moins d’une seconde après avoir lu celui de son adversaire. Chez nous nous disons: Mâ tout-droit vs Mâ tengama (Jambes droitement ouvertes vs jambes croisées). Vive le Nzango