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Les pauvres, victimes de banalisation qui amplifie le coronavirus

« Les pauvres ne meurent pas de coronavirus ». Il n’est pas rare d’entendre pareille affirmation qui insinue que seuls les riches en souffrent, à Lubumbashi.

Attention : il y a bien un piège là-dessus. Aussi fausse que soit cette affirmation, beaucoup de gens la trouvent normale. Ils la répètent, comme pour se moquer des luttes contre le coronavirus.

Il est vrai que la première personne qui a fait entrer le Covid-19, telle qu’identifiée à ce jour, est venue de l’Europe. Je ne sais pas comme vous comment elle est arrivée au Congo : avec ses propres moyens ou aidée par un tiers. Aucune importance, de routes façons.

Voyager, signe de richesse ? Sortir des peignes

Le plus important pour plusieurs, c’est de considérer qu’on ne voyage pas de l’Europe au Congo sans argent. De quoi comprendre dès le lors l’idée reçue selon laquelle ceux qui voyagent sont riches, et que ce sont eux qui ont amené la maladie en RDC.

Cette liaison est hasardeuse quand on sait que beaucoup voyagent dans des circonstances diverses. Et que voyager ne veut absolument pas dire être riche. Autrement dit, la liaison entre cette épidémie et la richesse ne fonctionne pas.

D’autres personnes considèrent que ce sont les pays riches qui souffrent de cette maladie. Avec le niveau de développement de la santé publique aux États-Unis, par exemple, le taux d’infection et de décès atteints inspirent à certains Africains l’idée que les cas de coronavirus sur le continent sont à négliger. Puisqu’avec la même viralité de la maladie, on aurait pu vivre le pire sur le continent berceau de l’humanité.

Alors, coronavirus n’existe pas?

Non. Ceci n’est pas non plus une explication sérieuse. Le fait qu’on meurt peu, et que Afrique ait peu enregistré de décès ne prouve rien du tout sur l’inexistence de l’épidémie dans nos pays.

Du coup, il faut rester prudent et cohérent. Personne n’a vraiment intérêt à mentir sur l’existence d’une telle maladie dont les conséquences sociales sont plus dramatiques.

Ces fausses considérations ont malheureusement pour effet de démobiliser les Congolais de la lutte et la résistance contre l’épidémie. Résultat : Lubumbashi a enregistré davantage de cas de décès et d’infections.

Riches et pauvres son vulnérables au COVID-1. Il vaut mieux se protéger.

 

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